[RP] L'histoire d'Itrandir Faelivrin.

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PREMIER VISAGE :

Nous avons tous un but, une histoire à raconter à ceux qui accepteront de nous écouter. Comment savoir si ce que l'on dit peut se passer, peut se dérouler dans le courant d'une vie décidément bien différente de celles de nos ancêtres ? Une question immorale pour certain, logique pour d'autres. L'acceptation d'un problème n'est-il pas le premier pas vers l'oubli de celui-ci ? Dans notre parcours, notre chemin, nous avons à vivre certaines choses dont on se serait passé, pour autant le destin nous réserve des surprises que seuls les plus forts peuvent contrôler. Comprendre, agir...Deux mots qui seront inscrits dans notre être et ce jusqu'au dernier souffle. Être fort ou être faible ? Un choix qui s'oppose à nous bien trop tôt, un choix qui changera notre vie à jamais. Ceux qui choisiront la force seront-ils plus heureux que les autres ? Seront-ils plus aptes à accepter une vie détruite pas les erreurs du passé ? On se contente de bien peu, ce qui nous rend tous différents, tous pauvres d'émotions. Un masque que l'on porte sans cesse, un masque au mille visages que l'on se contente de changer à notre gré. L'honnêteté n'est plus d'actualité, du moins plus totalement. Notre route est semée d'embûches et c'est à nous de les éviter, à nous de creuser notre tombe le plus proprement possible. Se réveiller dans un monde incapable de nous héberger tel que l'on est, essayer de se retrouver, de se comprendre, de s'accepter tel que l'on est, premier visage.

Le jour premier :

Alors c'est ainsi que tout débute...Se réveiller dans la forêt, au milieu de nulle part...Je ne sais pas par où commencer. Mon équipement est là, en bon état. Je me demande pour combien de temps encore...J'ai trouvé un chemin un peu plus tôt, il semble souvent emprunté, je vais sûrement le suivre. J'observe encore l'aube, je ressens sa fraîcheur et son humidité autour de moi...Une brume blanche qui refroidit ma peau de toute part, infligeant à mon corps des frissons particulièrement agréables. Je dois partir, il ne me reste que très peu de vivres et je ne sais pas dans quelle direction se situe le village le plus proche, ni la distance qui m'en sépare.

Je marche depuis des heures dans cette interminable forêt...Plus j'avance et plus le chemin est recouvert de pierres moussues...Je me déplace sans but , ma cape se déchire dans l'enchevêtrement épineux des géantes ronces qui m'entourent, je ne sais pas où je suis, ni où je vais...Comment se faire accepter dans ce monde...Mes dagues sont émoussées, elle ne me sont plus utiles depuis bien longtemps maintenant...Je dois avancer, enfin je crois. Les nombreux arbres me barrent la route, les épines s'enfoncent dans ma chair depuis ce matin, je m'affaiblis. Le soleil ne va pas tarder à se coucher, je devrai en faire autant...Si toutefois je parviens à fermer les yeux. Je vais trouver de quoi dormir ici.

Il est tard, la lune est resplendissante...Je me suis fais un lit de fortune pour la nuit, je pense pouvoir bien y dormir. Je suis couché depuis une heure maintenant, peut-être plus. J'observe les cieux dans un silence religieux...Les dieux m'ont abandonné, du moins c'est ce que je pense. Plus le temps passe et plus je me demande à quoi me mène tout ça, j'ai suivi ce chemin sans même connaître sa destination. La fraîcheur s'attache une fois de plus à moi...Elle est moins humide, plus insolente. Je n'ai pas de fourrures pour me couvrir et vu l'obscurité qui m'entoure, je serai inconscient de partir en chercher. Les arbres sont immenses, je parviens tout juste à distinguer la lune parmi leurs branches et leur feuillage. Elle illumine quelques endroits, c'est assez glauque comme environnement. Le sommeil me guette depuis longtemps maintenant mais il ne parvient pas à m'emporter, c'est insupportable. Je dois me forcer. J'entends des bruits étranges autour de moi, sans doute de la paranoïa...Il ne faut pas que je m'inquiète, je suis seul...Je suis seul. Je devrai fermer les yeux maintenant, la nuit risque d'être longue.

Le matin est de retour...J'ai passé une nuit atroce. Je me suis réveillé à de multiples fois, je me sentais observé...J'entendais des bruits de pas, de légers cris semblant provenir de très loin...J'étais au plus mal, incapable de bouger, de contrôler mon propre corps...J'espère que plus jamais cela ne m'arrivera. Je dois reprendre ma route désormais.

----La suite viendra au fur et à mesure pour ceux qui souhaiteront la lire, c'est un background de personnage assez long que je ne souhaite pas bâcler, aussi je m'excuse d'avance pour le roman qui, j'espère, plaira aux lecteurs. (étant donné qu'il n'est plus possible de modifier un message après un certain temps, la suite s'effectuera par nouveaux messages sur cette même discussion.)----

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Deuxième Visage :

Les jours sont passées, la beauté de la vie s'en est allée et l'envie de me battre avec. J'ai cessé d'écrire, je crois qu'un esprit tente de me rendre fou. Ou peut-être est-ce déjà le cas ? Je deviens paranoïaque...
Ce matin, en voulant chasser, je suis tombé sur un campement de bandits. Je m'attendais à devoir me battre mais non, il était vide. Pourtant, le foyer crépitait encore de ses centaines de braises et leurs affaires étaient sur place. Peut-être étaient-ils partis depuis peu...Mais connaissant ce genre de personne, je doute qu'ils aient pour habitude de laisser leurs armes, armures et affaires sans protection au milieu d'une forêt. J'ai pu trouver de la nourriture, prenons les choses du bon côté. Il me reste des vivres pour une semaine tout au plus.

[Plusieurs pages sont arrachées]

Tout est finit ! Il est revenu ! Cette fois j'en suis sûr, plus de doute possible ! Il va prendre possession de mon corps et...Je crois qu'il est là...Je [Phrase illisible]

Il me suit...Je le sens, mais quand je me retourne il n'est plus là...Il ne reste plus qu'une ombre, une ombre immensément grande qui passe d'arbre en arbre. Il va venir...C'est l'heure...Il a faim. Je dois rester calme, reprendre mes esprits...Où suis-je ? J'ai marché tellement longtemps...Je ne mange plus ! Oui c'est bien vrai, ça fait maintenant huit jours que je n'ai pas avalé quoi que ce soit ! Je ne ressens plus le besoin de me nourrir, je crois qu'il a volé ma nourriture...Non, non, je l'ai mangée. C'était si bon, mais je n'en veux plus. La nourriture corrompt mon esprit. Je dois résister à la tentation. Bon sang j'ai si faim...Je ne mangerai plus jamais de ma vie.

J'ai peur...Je suis fou ? Peut-être. Je ne vais plus t'écrire, tu ne m'es plus d'aucune utilité ! Tais-toi, je n'entends plus ce que je dis. J'écris, il faut que je me concentre. Je...Il me chuchote des choses le soir...Tuer, il faut que je les tue...Je ne sais pas, ces arguments tiennent debo-
Je dois partir, ne lui dit rien d'accord ? Il ne faut pas qu'il sache que je te parle encore...Sinon il te brûlera.

[Les pages suivantes sont griffonnées, déchirées en partie et d'étranges dessins à peine visible recouvrent le peu de surface libre.]

J'ai trouvé ! Cette nuit, je l'ai suivi ! Je crois qu'il ne m'a pas vu, il est entré dans une grotte au nord de ma position ! Il était si grand...J'ai toujours faim. Il m'a dit de me couper un doigt, il dit que ça m'aidera...Les promesses qu'il me fait sont si intéressantes...Non, je ne dois pas craquer. Il est le mal, je le sens. Il me hante et refuse de me répondre. Demain, j'irai dans la grotte et...Je mettrai un terme à tout cela.

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Troisième visage :

Je reprends mon chemin dès demain. J'ai trouvé dans cette grotte quelque chose de si...Puissant. Maintenant je connais la vérité. Je sais qui sont les véritables traîtres, les véritables responsables du massacre de mon peuple. Ma vengeance va être terrible, et avec lui à mes côtés, je ne crains plus rien. Il me promet puissance et sécurité, tout ce qu'il demande en échange c'est une partie de mon âme, et autant dire tout de suite que jusqu'à maintenant, elle pouvait bien me quitter que ça ne changeait rien. Alors j'ai accepté, bien sûr. Je me sens si fort, si sûr de moi...Plus jamais je ne me laisserai embobiner par qui que ce soit. Lui, au moins, me comprend, me soutien et m'aide. Il me faisait si peur à l'époque...Mais je me demande bien pourquoi. Ensemble, nous allons refaire le monde, reprendre la place que méritent les Elfes dans la société. Le prince est de retour, et sa colère annonce la fin d'une ère qui devrait être révolue depuis longtemps. Demain...Demain...Tout pourra commencer.

C'est le moment de partir, j'ai si soif de vengeance. J'en ai l'eau à la bouche d'avance ! Je vais me diriger vers le nord, il y en a pour onze jours de marche, mais pour un Prince de la forêt tel que moi, sept devraient suffire. Ma gloire passée va me revenir, et tout ça grâce à lui. Le sang coulera encore, mais pour la bonne cause. Je n'ai plus de temps à perdre ici, une longue semaine s'annonce.

J'ai fais une halte dans un campement, encore vide...Pourtant tout laisse à penser qu'il y avait des personnes quelques heures auparavant. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais entre...Qu'allais-je dire ? Je croyais me souvenir de quelque chose mais...Je dois me tromper. Il m'a interdit de me relire, il dit que le passé corrompt le présent et à juste titre, alors j'écris pour pratiquement rien, au final. Mais qui sait, peut-être qu'un jour un Elfe déchu tombera sur mes écrits et essayera à son tour d'apprendre la vérité. Malheureusement, je ne peux rien inscrire moi-même...On ne sait jamais, ça pourrait tomber entre de mauvaises mains, et je sais à quel point ces vipères seraient capables de retourner le cerveau des gens et par la même occasion retourner la situation à leurs avantages. Toi, qui lit ça, sache que les mensonges sont encore plus présents qu'on ne pourrait le penser. Si tu le souhaites vraiment, au plus profond de toi, il t'éclairera aussi. Je dois repartir, autrement je vais perdre mon précieux temps. Il est toujours avec moi, peut-être qu'un jour il acceptera de se montrer...

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C'est le dernier jour. Demain à l'aube, les portes de l'Enclave me seront si proches...J'attends ce moment avec impatience. Pour l'heure, je dois attaquer la caserne. Il m'a expliqué ce qu'ils avaient fait...Quels *Quiiiiiick*...Au moment même où j'écris ces mots, ils sont en bas. Ils se pensent en sécurité, bien au chaud devant le foyer. Ils ne savent pas ce qui les attend. Mon ombre les guette, et mes lames se réchauffent d'avance à l'idée de les transpercer. Je vais faire ça vite et bien, il sera là pour m'épauler si la situation dégénère en leur avantage. J'ai confiance en lui, il ne me laissera pas tomber. Je n'attends plus que son signal. Maître...C'est quand vous voulez.

[Les pages suivantes sont couvertes de sang]

C'est fait...ahahah...C'était si bon, si apaisant. Ils ont hurlé quand je les ai dépecés vivants. Mes mains sont couvertes de leur sang, mais c'est un sang que je prends beaucoup de plaisir à sentir, à goûter. Il n'a pas eu besoin de m'aider, sa simple présence m'offre tant de puissance...C'est un véritable privilège...Que dis-je, un honneur ! C'est le terme, c'est un honneur de l'avoir à mes côtés. Je ne crains plus rien désormais. Je vais pouvoir me reposer dans leur campement ce soir, et demain l'Enclave du protecteur n'aura plus rien pour la protéger. Vous saisissez ? C'était un jeu de mots. Je me sens si confiant...Grâce à lui, plus aucun cauchemar ne hante mes nuits, plus aucun souvenir ne trouble ma vision. Non, non, je me contente de vivre agréablement, de venger mon peuple en décochant mes flèches et en dégainant mes lames. La justice est de retour, et avec elle la destruction et le néant seront semés. J'ai hâte d'arriver...Si hâte...

Le soleil se couche, le moment est venu de me reposer. Demain est un grand jour, il faut bien que je sois en forme pour en profiter pleinement. J'ai jeté les corps dans la rivière il y a quelques heures de cela, et à l'heure où j'écris cette phrase, ils doivent être ensevelis sous l'épaisse couche de boue qui prolonge le cours d'eau. Aaaah...Tout commence si bien...Mais je doute que leur fin soit aussi bonne que la mienne. J'ai appris à me servir de ma haine, grâce à lui une fois encore. Humains, demi-orcs, Halfelins, Tieffelins, nains et Drakéïdes, votre alliance anti-Elfes va arriver à son terme. Nous reprendrons la place qui nous est due !

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Quatrième visage :

Nous y voilà. Après des jours et des jours de course, l'Enclave n'est plus qu'à quelques kilomètres. C'est la dernière ligne droite. Il ne me parle que très rarement désormais, et refuse toujours de se montrer. Il m'a offert beauté et puissance, je retrouve enfin mon apparence d'autrefois...Je suis recouvert de tatouages, chacun représente l'essence même de la puissance Elfique, enfin d'après ce qu'il m'a dit. Je ne sais plus vraiment quoi faire, j'ai cette fâcheuse impression de ne plus me souvenir de rien est insoutenable... Comme si tout avait été effacé d'un coup d'un seul, comme le vent emporterait un grain de sable mal positionné. Parfois il m'arrive d'observer le ciel et de me concentrer, d'essayer de revoir mon passé mais...C'est impossible. Hier encore je semblais si sûr de moi, et voilà que les doutes parcourent mon esprit...La haine me ronge, mais la nostalgie plus encore. Pourtant il m'est impossible de me souvenir de quoi que ce soit. Il m'a dit que c'était normal, que mon être en personne effaçait les souvenirs pour me laisser plus de chance dans le futur. J'y crois, enfin...il me semble. Il est trop tard pour revenir en arrière, alors je vais poursuivre mon chemin. Bientôt je te jetterai, mes écrits serviront peut-être dans l'avenir...Qui sait, peut-être fais-je une erreur monumentale, ou peut-être suis-je l'élément déclencheur d'une révolte louable...Allez savoir. Une chose est sûre, là où je vais, le sang coulera. Le mien...Ou celui d'innocents. Je dois me tromper...Il sait ce qu'il fait, je dois lui faire confiance et arrêter de douter, surtout je dois arrêter de douter...oui, oui, c'est la clef de ma réussite.
Amis Elfes, camarades, frères et sœurs d'armes...Me voilà. Je viens vous libérer du mal qui ronge notre peuple depuis des siècles.

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Nous y voilà. Le jour décisif est arrivé. Pour me récompenser, il m'a fait retrouver mon apparence et la recouvert de tatouages qui, selon lui, sont l'essence même de la puissance chez un Elfe de sang royal. Je me trouve de nouveau beau et fort, prêt à tout...J'aimerai dire ça honnêtement mais ce n'est pas le cas. Je n'arrive plus à me souvenir de ma vie d'avant. C'est comme si mes actes l'avaient effacé comme le vent ferait s'envoler un grain de sable mal positionné. Je suis rongé par l'ignorance de ma propre existence. Il m'arrive d'observer le ciel, me concentrant pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de souvenir enfoui sous une tonne de souffrance...Mais rien n'y fait. Je reste planté sur le sol, semblable à du marbre, et rien ne me revient. Il dit que c'est normal, que je dois cessé de penser aux précédents événements pour me concentrer sur la suite. C'est mon destin après tout...Sûrement dit-il vrai. Bientôt j'arrêterai d'écrire, je jetterai ce livre et qui sait, peut-être tombera-t-il dans les mains de quelqu'un suivant mon chemin. Je suis perdu...Bloqué entre le mal et le bien, le passé et le futur, la guerre et la paix...Je ne contrôle plus rien, alors je me contente de l'écouter. Il me soutient depuis des jours et des jours maintenant, je ne peux pas l'abandonner à mon tour. Je vais me rendre digne de son amitié. L'Enclave du Protecteur n'est plus qu'à quelques kilomètres et qu'importe les décisions que je prendrai, le sang coulera. Le mien...Ou celui d'innocents. Il va bientôt revenir, je ne veux pas qu'il soit conscient du doute qui parcours mon corps en ces temps sombres alors je vais cessé d'écrire dès à présent. Camarades Elfes, frères et sœurs d'armes, je viens vous libérer des chaînes des traîtres. Je viens redonner la gloire que mérite notre peuple, que mes actes vous élancent dans la rébellion à mes côtés ! Que mes actes soit louables ou non, il est de toute manière trop tard pour revenir en arrière. Le sang coulera.

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[Les écrits du Prince s'arrêtent ici, mais pas ce qu'il a fait aux portes de l'Enclave...]

Tel un démon assoiffé de sang, l'Elfe a surgit de nulle part, décochant ses flèches empoisonnées avec précision sur les gardes pris de surprise. Se déplaçant furtivement, encapuchonné, Itrandir observait les blessés hurler leurs derniers cris, tentant en vain de retirer les flèches qui transperçaient leur buste.



Son assaut fut tel qu'en quelques minutes seulement, de nombreux gardes foulaient le sol de leur corps à moitié morts. Aussi logique que cela puisse paraître, il ne fut à l'armée de Neverember que quelques minutes supplémentaires pour qu'Itrandir se retrouve de nouveau nez à nez avec le double des gardes qu'il avait éliminé. Tous cherchaient d'où pouvait parvenir les flèches, marchant regroupés, boucliers levés et prêt à parer la moindre attaque. Essoufflé, le prince se cacha derrière un épais arbre, cherchant une tactique pour les vaincre en sachant pertinemment qu'il ne faisait pas le poids seul contre tous ces gardes, du moins pas au corps à corps. C'est alors qu'on entendit au loin le son des cors Elfiques...Une brigade de soldats Eldarins arrivaient en effet du nord à cheval. Ils avaient entendu le vacarme et étaient venus prêter main-forte aux soldats, pensant avoir à faire à une armée et non à un homme seul. Ils reçurent l'ordre de descendre de leurs destriers et de passer par la forêt avec pour seul objectif la destruction immédiate de la menace.



Itrandir se retrouva encerclé, n'ayant que pour seul choix la fuite...Ou la mort. Il se dégagea de l'arbre via un vif coup de pied destiné à le repousser loin derrière lui. Il rééquipa son arc dans l'étui de cuir installé dans son dos et se mit à courir aussi vite qu'il le pouvait. Observant sans relâche s'il était poursuivit, il manqua une ronce et trébucha dans une mare de boue. C'est alors qu'il entendit un bruit semblable à ceux d'un cheval au galop. Il tenta de sortir le plus rapidement possible de la mare mais ce fut trop tard, lorsqu'il parvint à poser la main sur le rebord afin de se hisser, il se retrouva face au sergent de la brigade. Vêtu d'une longue capuche noire et d'un bandana, il brandit sa lance dans la direction du Prince, lui ordonnant de cesser tout mouvement.




Itrandir resta immobile, observant l'Elfe encapuchonné d'un air interrogatif. Il était venu pour les aider, et voilà que son propre peuple l'empêchait d'accomplir sa tâche. Chaque seconde qui passait était une semblable à des heures. Tout lui revenait en tête, la guerre, le sang, l'aide qu'apportaient les humains mais aussi tous les autres peuples de l'alliance. Son visage devint blanchâtre, il se senti terriblement seul et lâche. Il venait de trahir la confiance qu'on lui avait toujours accordé. La pluie commença à tomber du ciel, comme si le temps lui-même venait assister à la mort d'un prince. Le sergent descendit de sa monture et découvrit son visage. Il ordonna à Itrandir de retirer sa capuche à son tour. Lorsqu'il aperçu son visage, il resta muet quelques secondes, comme s'il venait de voir le diable en personne. Il lança alors un regard derrière lui, cherchant la présence d'un de ses homme.



Une fois qu'il fut sûr qu'il était seul avec le prince, il lui attrapa le bras et le hissa hors de la mare. Il lui lança un regard effroyable et lui dit d'un ton sec de fuir dès à présent avant que ses hommes ne le rejoignent. Itrandir resta de marbre puis recula pas à pas, se questionnant tellement que n'importe qui l'aurait remarqué. Ces quelques pas effectués, il se mit à fuir sans regarder derrière lui. Le sergent l'observa partir et quand ses hommes arrivèrent enfin à sa position, le Prince était déjà loin. Il ordonna à ses troupes de retourner sur leurs destriers et d'aller aider les blessés. Tous avaient compris qu'il l'avait laissé fuir, son regard ne mentait pas. Mais ils ne lui posèrent aucune question, n'osant pas contredire ses ordres ou remettre en question sa loyauté.
Depuis ce jour, plus personne n'entendit parler du Prince Itrandir Faelivrin, qui ne laissa derrière lui qu'un campement dévasté, des veuves, des orphelins et du sang.

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Itrandir Faelivrin...Prince Elfique...Noble Elfe des bois...Chasseur hors-pair...Combattant aguérri

Certains le croient mort, d'autres le croient fous...Me concernant ? Je vous le dis...Le Prince reviendra plus fort que jamais.

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Cette histoire est désormais terminée. Je remercie ceux qui ont pris le temps de la lire et m'excuse sincèrement pour les fautes. En effet, ayant relu plusieurs fois mes écrits, je suis toujours outré par certaines fautes d'inattention et j'espère que celles-ci n'auront pas trop gâché votre lecture ! Hantalë melin nilmo !

Nathan.