[Personnage] Akatharè (Guerrière défensive)

Apparence
Akhatarè est une humaine de taille moyenne et mate de peau, à la silhouette athlétique. Une chevelure blanche tombant sur ses épaules encadre un visage sévère, marqué de peintures de guerre noires sous ses yeux acier.

Sur le plan vestimentaire, Akhatarè n’a que deux possessions : son équipement martial et une tenue civile. Bien qu’elle ne soit pas spécialement pauvre, elle préfère en toutes circonstances une tenue pratique et confortable, plutôt que de riches atours qui l’engonceraient et gêneraient ses mouvements. Seul signe extérieur de richesse : fixé à une chaînette d’argent, un camée d’opale noire aux inclusions d’opale blanche dessine le symbole de Kelemvor.

Akhatarè a acquis son équipement martial progressivement, en guise de paiement pour ce qu’elle appelle de « menus services ». Elle a fait adapter les différentes pièces d’armure à sa morphologie, ce qui donne un assemblage de plaques et de mailles, avec çà et là du cuir et du tissu. La seule constante de ce patchwork est d’ailleurs la couleur des parties non métalliques : noire.

En ce qui concerne ses armes, Akhatarè utilise une lance et un bouclier. Elle a souvent changé ce dernier, car son style de combat consiste à fatiguer l’adversaire en encaissant, parant ou déviant ses coups tout en cherchant à le déséquilibrer ou en plaçant, à l’occasion, un coup particulièrement puissant.

Caractère
Les épreuves de la vie ont rendu Akatharè un brin désabusée et cynique, mais ce qui frappe chez elle – en dehors de sa lance et de son bouclier – c’est son humour : noir, morbide, et parfois glauque. Elle est néanmoins capable de compassion, et n’hésite pas à apporter son aide pour faire de Féérune un monde moins rude – à la mesure de ses moyens, s'entend.

Akhatarè est également une jeune femme généreuse et pieuse envers Kelemvor, sans être pour autant dévote. Elle fait ainsi régulièrement des dons à l’Église de Kelemvor, pour soutenir des familles endeuillées – qu’il s’agisse de prendre en charge des funérailles ou d’adoucir le quotidien d’orphelins.

Biographie
Lorsqu’il lui arrive d’évoquer son passé, Akhatarè explique avec son humour particulier qu’elle née dans un cimetière. La vérité est plus terre à terre : sa mère est morte en couches et son père l’a abandonnée sur la tombe de celle-ci. Autour du cou du bébé endormi dans ses langes, fixé en pendentif à une chaînette en argent, un riche camée en opales noire et blanche, représentant le symbole de Kelemvor.

C’est là qu’un prêtre de Kelemvor l’a trouvée, et recueillie. Si Akatharè a passé son enfance et son adolescence au plus près du clergé de Kelemvor, elle n’en a jamais totalement embrassé la foi. La seule religiosité dont elle faisait preuve consistait à se recueillir sur la tombe de sa défunte mère, le jour de son anniversaire. Rêvant d’aventures, de fortune et de gloire pour dépasser sa condition modeste, Akhatarè se forma au métier des armes.

À l’âge de treize ans, elle patrouillait le cimetière de Valombre au sein d’un groupe d’acolytes de Kelemvor. Sa forte stature la mettait souvent en première ligne, où elle agissait comme rempart entre les non-morts et ses compagnons, armée d’un bâton. Le clergé lui offrit alors une cotte de mailles et un bouclier. Trois années durant, Akhatarè veilla sur le repos des morts, et finit par songer à faire carrière dans cette voie.

L’année de ses seize ans, un événement dramatique remit tout en question. En cours de patrouille, son groupe surprit des non-morts en train de sortir de leurs tombes. Aucun nécromant n’était en vue, mais qu’importait ! Ce n’est qu’une fois la bataille achevée, et les non-morts détruits, qu’elle s’aperçut que l’une des créatures impies était sa défunte mère. Depuis son enfance, elle vivait avec la culpabilité d’être la cause de la mort de sa mère ; et voilà qu’elle venait à nouveau de la tuer.

Ne pouvant supporter de rester plus longtemps dans cette ville où la mort sembler la cerner de toutes parts, Akhatarè prit congé du clergé de Kelemvor, et partit à l’aventure à travers les Royaumes. Sa maigre fortune lui permit de s’acheter un équipement simple, et elle partit comme escorte d’une caravane à destination de la Sembie.

Âgée de vingt ans, et alors qu’elle se trouvait à la Porte de Baldur, Akhatarè apprit que Neverwinter était assiégée par des non-morts. Dépensant ses dernières pièces, elle prit un bateau pour Neverwinter. Attaqué par un dracoliche, le bateau n’aborda jamais la cité assiégée. Mais Akatharè survécut…