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[HistoireRP] Scénario : Tant que le lune demeure nouvelle

warlag2
warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
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Les mages cagoulés sont arrivés, la garde s'est renforcée, les citoyens se sentent en sécurité malgré certaines organisations criminelle qui se forment.
Cependant, le 28 Alturiak (février), un humain, la quarantaine, une blessure dans le dos courant le long de sa colonne vertébrale rampa jusqu'au temple de Tyr pour quérir des soins, après moult tentatives la prêtresse de Tyr ne parvint pas à agir sur la blessure et il mourut dans l'heure qui suivit. Les seuls mots qui sortirent de la bouche de la victime furent pour supplier la prêtresse de l'achever tant il souffrait.
***
La prêtresse rapporta à la garde qu'elle avait fait tout ce qu'elle pouvait pour soigner la blessure en vain, précisant que ce n'était pas juste parce que la blessure était trop grave mais parce que ses soins étaient déviés. Il était également précisé dans son rapport que la victime n'avait pas parlé du lieu, de la personne qui l'a attaqué ni même de la façon dont cela s'était déroulé... La garde partit sans piste fiable interroger les habitant de tout Padhiver...
[membre de la communauté Rôliste]
Sauvons les rôlistes !!!

«Si l'ombre peut soigner alors la lumière peut périr» Phalaia Saana'iss, manteau de la nuit et reflet
«Pourquoi ne se contenter que d'un type de magie ?» Médée Ying, invocatrice, évocatrice et illusionniste de petite taille
«Si t'es pas capable d'faire un effort pour garder ta bourse t'étonnes pas qu'elle soit dans mes mains» Sithijiiris Umbraïs, Assistante divinatrice et voleuse à la tire.
«Le bonheur se trouve toujours auprès de ceux qu'on aime» Firiel Elenwë, jeune elfe de la lune
«Profite de tout ce qui te fais le plus plaisir, et fais tout ce qui est en tout pouvoir pour le faire durer» Inysse Baletie, initiée de Sélûné

Réponses

  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    L'enquête sur le meurtre du citoyen avance peu à peu, on découvrit qu'il était un fidèle de Mystra. Le légiste chargé de l'autopsie ayant entendu parler des massacres de Myth Drannor, il fit part de ses inquiétudes à la garde et au seigneur Neverember : le fanatisme shadovar est parvenu jusqu'à Padhiver... ou du moins il se révèle.

    Deux jours plus tard, un second corps fut trouvé, celui d'une jeune elfe mage. Celle-ci portait également une amulette de Mystra, le symbole de Sehanine ornait aussi sa robe. Cette victime ci fut égorgée, on lui a fait avaler l'amulette, son dos est, comme la victime précédente, lacéré le long de la colonne vertébrale, enfin, son ventre a été ouvert en deux antemortem... Elle a dû souffrir...
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  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    Modifié (mars 2016)
    Le bruit court qu'une ombre rôde en ville et qu'elle tue quiconque ose croiser son chemin. C'est une rumeur exagérée mais elle traduit bien la peur qui règne, en particulier dans les bas-quartiers. Or les seules preuves de l'existence de cet ombre sont ces rumeurs, personne ne l'a vu personne ne l'a entendu, les autorités n'y croient pas une seconde.
    Post edited by peacedragon#6246 on
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  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    Malgré la protection renforcée du temple de Sélûné et les quelques gardes postés à l'entrée, une personne parvint à s'infiltrer dans l'enceinte du bâtiment sans alerter les gardes.
    latest?cb=20130429012522

    Un prêtre fut agressé, heureusement la lumière de la dame d'argent lui permit de repousser son agresseur. Un court instant elle, car l'agresseur était en fait une femme, fut visible car aveuglée par la lumière de la déesse. Puis se ressaisissant, elle se téléporta instantanément on ne sait où, ne laissant derrière elle qu'une épaisse brume noire.

    D'après le prêtre elle avait des traits humains mais son teint était étrangement grisâtre, dénué de couleur, ses cheveux de jais ondulaient jusqu'à ses épaules, et ses yeux sans iris le fixaient sans cesse jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la brume. Comme tout bon sélunite il connaissait les caractéristiques des Shadar-kai ou hommes du gisombre, or il était fermement convaincu qu'elle n'en était pas une, ni une humaine d'ailleurs. Il confia alors à ses confrères et sœurs qu'elle n'était sûrement ni humaine ni Shadar-kai, mais qu'elle était tout de même une engeance de la Dame de la nuit : Shar... mais de quelle nature est donc cette "engeance des ombres" ?
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  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
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    Une femme vêtu d'une longue tunique blanche entra dans le temple sélûnite. Les gardes lui cédèrent le passage en voyant le symbole de la dame d'argent tissé dans son habit. Elle portait également une tiare en argent pur sumontée d'un croissant de lune. À sa ceinture, une masse d'arme, dont la tête en argent faisait penser à un loup-garou, cette masse était acrochée devant un petit carquois contenant une douzaine de carreaux d'arbalète. Quand à l'arbalète en elle-même, l'elfe la portait de l'autre côté de sa ceinture.

    Tout cet arsenal en argent, dont la masse d'arme : arme de prédilection de Sélûné, laissait penser que l'elfe de la lune était une agent de la déesse. Son visage légèrement ridé révéla qu'elle avait dans les 6 siècles.

    Une fois à l'intérieur du temple elle demanda à une prêtresse de l'emmener voir la grande prêtresse initiée de ce temple, il lui fallait lui parler.

    Aendis, la grande prêtresse, apprit suite à sa discussion avec Tirillaë Valiis, l'agent de Sélûné, plusieurs choses. L'une étant le retour de Bhaal l'année passé, enfin Tirillaë avoua à Aendis que ses visions divines, révélaient une forte tension parmi les dieux dont Shar qui cherche possiblement à prendre le contrôle total sur la toile et la toile d'ombre.
    Avant de repartir pour Eauprofonde Tirillaë Valiis s'isola quelques instant avec le prêtre agressé la semaine dernière pour voir si elle ne pouvait pas identifier la créature qui l'a attaqué...
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  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    Modifié (mars 2016)
    Suite à son entretient avec le prêtre, Tirillaë fit de multiples recherches sur le clergé de Shar et ses élus. Effectivement elle avait omit de parler de la guerre des élus qui s'annonçait à Aendis, or cette piste fut prometteuse. Dans un des ouvrages que Tirillaë étudia, un chapitre était dédié aux "manteaux de la nuit", des adeptes des ombres expérimentés qui savent parfaitement masquer leur apparance, manipulent les sorts de la toile d'ombre mieux que personne et peuvent passer du gisombre au plan matériel, et inversement, aisément...

    De base ces adeptes ont les yeux noirs mais, d'après Tirillaë, la tueuse aurait très bien pu brouiller les pistes en modifiant la vision d'elle qu'a eut le prêtre...
    Elle fit part de ses hypothèses à Aendis dès le lendemain.
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  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    Modifié (mars 2016)
    Les meurtres continuèrent à raison d'une ou deux victimes par semaine. Or aujourd'hui, c'est une prêtresse sélûnite qui assassinée et retrouvée sous une nuit sans lune... cette même nuit trois autres corps furent retrouvés, deux de fidèles de Sélûné et un d'un adepte de Mystra, ils ont été tous les trois soit égorgés soit éventrés... Le rythme des morts s'accélère, l'hymne funèbre se chante au quotidien, les temps s'assombrissent et la population s'affole...
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  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    Modifié (avril 2016)
    Quelques jours auparavant, Poeri un mage versé dans l'art de la pyromancie, subi une attaque de la tueuse...
    Une étrange femme était assise sur le rebord de l'escalier menant à la boutique des arcanes, elle était vêtue d'un long manteau noir muni d'une grande capuche rabattu sur son visage. Poeri sorti du hall de sa guilde pour entrer dans la boutique, or une fois arrivé au niveau de l'escalier la femme disparu soudainement. N'ayant rien vu, concentré sur la lecture d'un parchemin, il continua d'avancer vers la porte d'entrer...
    Il leva sa main pour frapper à la porte, lorsqu'une ombre surgit de nul-part se colla à son dos et posa la lame noire d'une dague sur sa gorge. Le pauvre mage, pétrifié de stupeur ne réagit pas de suite, "l'ombre" appuya sur son cou comme si elle hésitait à tuer. Enfin la femme abandonna l'idée de tuer Poeri, le lâcha et recula de quelques pas, lui laissant le temps de voir son visage avant de disparaître à nouveau dans les ombres.
    Le jeune elfe, blessé pensa connaître le visage qu'il avait vu, mais aucun souvenir ne lui revint, ne laissant l'idée qu'au stade de pensée...
    mini_549741DombreetdeLumire1Latueusedelombre.jpg

    Pas de meurtre depuis cet événement mais le Manteau de la nuit court toujours à Padhiver...
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  • sgkaltezar
    sgkaltezar Member Messages: 166 Utilisateur Arc
    Modifié (avril 2016)
    "Je ne comprends pas pourquoi ce n'est pas la Grande Prêtresse de Padhiver qui se joint à nous ?" Sinael Micipsa n'était pas de bonne humeur et il semblait tout mettre en oeuvre pour le faire comprendre à l'assistance. "Séluné se moque bien des frontières artificielles des hommes très chers. De plus, permettez-moi de vous rappeler que vous n'êtes pas plus de Padhiver que moi-même Archimage, s'exprima Aendis d'une voix glaciale. J'ai été choisie pour porter la voix de Séluné auprès de vous deux, considérez ceci comme acquis et allons de l'avant.
    - Allons, cessez ces enfantillages, à l'heure qu'il est, Shar doit se rire de nous si nous ne pouvons rester unis face à elle, intervint le Sénéchal Siegfried Weil dans l'espoir de calmer le jeu."

    Les trois notables se trouvaient réunis dans un bureau de la Cour de Justice, à l'orée de la nuit, dans une ambiance feutrée. Quelques victuailles et boissons avaient été servies en toute hâte par des serviteurs du Vicomte Weil.

    "- Allez-y Dame Silverspear, faites-nous part des propositions du Clergé de Séluné.
    - Selon le témoignage du Conseiller Templier Poeri Xiloscient, agressé hier soir et ayant survécu, l'assassin serait une femme humaine ou elfe vêtu d'un manteau noir. Sa peau est extrêmement pâle et ses cheveux sont noirs. Mais surtout, ses yeux sont particuliers, ils sont complètement blanc, pas d'iris, ni de pupille, mais un entourage noir ... peut être une marque sur la peau ou du maquillage.
    - Nous allons éditer des avis de recherche avec un croquis correspondant à cette description et en mettre sur tous les murs, proposa Siegfried.
    - Aucun risque qu'elle puisse changer d'apparence ? interrogea Sinael.
    - C'est peu probable, je ne crois pas que Shar prenne des Doppelgänger a son service. En revanche, notre Manteau de la Nuit n'est certainement pas seule."

    A cette annonce, les deux hommes frémirent et haussèrent un sourcil avant d'échanger un regard inquiet. Les Shadars semblaient parfaitement insaisissables et meurtriers. S'ils étaient une bande complète à Padhiver, cela promettait un carnage inacceptable au sein de l'Enclave du Protecteur. L'autorité même de Neverember pourrait être ébranlée, et dans son sillage, c'est leurs deux têtes qui seraient emportées.

    "- Ce que je veux dire par là, poursuivit Aendis impassible, c'est que l'assassin se fait aider par des complices qui doivent lui fournir volontairement, ou non, nourriture, logement et tout autre service de première nécessité. Elle utilise la Toile des Ombres pour réaliser ses attaques éclair, mais de manière spontanée, le reste du temps, vous devez considérer qu'elle vit à Padhiver ou dans les alentours immédiats. De plus, si elle travaille pour les Shadovar, il est possible qu'ils essaient de la contacter par le biais de messagers qui passeront forcément les portes de la cité. La présence des Mages Cagoulés doit les retenir de faire appel à des moyens magiques profanes pour communiquer. A propos, je suppose qu'une plaque tournante pour les Shadar se trouve à Vellosk par l'alliance entre Netheril et la tribu Loup-Gris.
    - Les troupes régulières de Padhiver sont déjà débordées. Knox n'acceptera jamais d'envoyer un détachement à Vellosk pour guerroyer contre les barbares Loup-Gris, se lamenta le Sénéchal. Cependant, j'ai peut-être une carte à jouer … Inutile de me demander quoi, je ne vous en dirais pas plus, se renferma-t-il face au regard interrogateur de ses deux interlocuteurs.
    - Vous avez surtout énoncé des faits jusqu'à présent, Grande Prêtresse, déclara Sinael. Où sont vos propositions concrètes ? J'ai peur que des avis de recherche, une enquête sur d'éventuels complices et un raid à Vellosk ne suffisent pas à mettre définitivement un terme aux agissements de l'assassin.
    - J'allais y venir mon ch… herm … Sinael. Le Clergé va vous mettre à dispositions ses prêtresses et prêtres pour accompagner chacune des patrouilles de la garde, tous les postes aux entrées de l'Enclave, des Mages Cagoulés et toute intervention officielle des inspecteurs spéciaux. Nous pourrons ainsi couvrir en continu quasiment l'entier de l'Enclave en utilisant leur pouvoir pour détecter toute activité liée à la Toile des Ombres à proximité.
    - J'approuve votre idée Aendis. Si vos collègues Sélunites peuvent arriver à maintenir cette détection de la magie des Ombres, nous pourrons prévenir les mouvements de l'assassin et le mettre hors d'état de nuire, compléta Siegfried.
    - Si vos prêtres peuvent se retenir de faire la morale à mes hommes en cas d'intervention contre la magie profane, soupira Sinael, je peux accepter votre idée.
    - Ce sera éprouvant pour notre Clergé, nous ferons appel à des renforts des Clergés d'Eauprofonde ou de Luskan si ces mesures devaient se prolonger. Et ne vous inquiétez pas Sinael, nos prêtres se concentreront sur leur mission et ne vous empêcherons en aucun cas de faire la vôtre, le rassura Aendis."

    Siegfried frappa deux coups rapidement sur son bureau à l'aide de sa chevalière. "Dans ce cas, nous sommes tous d'accord, ajouta-t-il." Le groupe se sustenta en réglant les détails de l'opération avant de se quitter largement après la tombée de la nuit.
    Post edited by sgkaltezar on
    Maître du donjon de la communauté rôliste

    Me contacter:

    e-mail : jeremy.berthet@logx.ch / twitter : @kaltezar / skype : grapeshire

    Personnages:

    Aendis Silverspear, Grande Prêtresse Initiée de Séluné
    Zaphira Nightdawn, Guerrière de Myth Drannor
    Cérès Moonfire, Mage de Padhiver
    Isaelle, Novice de Corellon de Sharandar
    Harold Faithfire, Chevalier errant d'Amn
  • warlag2
    warlag2 Member Messages: 79 Utilisateur Arc
    L'espoir de trouver une quelconque trace d'une magie des ombres en ville s'était un petit peu effacé ces derniers jours. Des dizaines de rondes en trois jours, dans la totalité de la ville, de la plus étroite des rues à la plus grande place, rien pas un signe...

    La troisième patrouille de la journée descendit l'escalier principal menant de la cour de justice vers la banque, et passa sous l'arche du jardin du protecteur, lorsque soudain le prêtre s'agita voyant son amulette briller de milles feux et son sort de détection de magie sombre l'alerter d'une présence... cette maison semblait être le lieu parfait pour la tueuse...
    Mais le prêtre sent quelque chose d'inquiétant, comme si l'intérieur même de la maison n'était ni dans ce plan ni dans celui de l'ombre, comme piégé entre les deux, peut-être pour faciliter les passages se dit-il.

    Sans hésiter la patrouille se divisa, le prêtre couru alerter le temple de Sélûné, et les gardes annoncèrent la trouvaille au caporal Weil...

    Rien est encore gagné...
    [membre de la communauté Rôliste]
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  • sgkaltezar
    sgkaltezar Member Messages: 166 Utilisateur Arc
    Modifié (avril 2016)
    [HRP] En attendant le récit complet de la suite des événement qui suivra au rythme que l'auteure pourra.[/HRP]

    Message public du Sénéchal Siegfried Weil

    Le soir du 12e jour de Tarkash, une escouade, constituée de troupes réunies des Mages Cagoulés, des Prêtres du Temple de Séluné et de la Garde de Padhiver, a mené un assaut dans une maison suspecte située sous les Jardins du Protecteur.

    Effectivement, en début de journée, une patrouille avait perçu des traces de magie assimilables à la Toile des Ombres de Shar dans cette même maison.

    L'escouade, menée par le Sergent Nightdawn, a pu déloger et mettre un terme aux agissements de l'assassin Shadovar qui a porté la terreur dans les rues de Padhiver ces dernières semaines.

    La dernière victime de l'assassin aura été la propriétaire de la maison, Madame Marguerite Rose, qui devait certainement héberger la Shadovar contre son gré.

    Les autorités de Padhiver restent sur leur garde quant à l'apparition possible d'autres adeptes de Shar au sein de l'Enclave du Protecteur. Une opération de grande envergure, visant à éliminer la menace Nétherisse et de leur alliés, la tribu Loup-Gris, dans la région proche de Vellosk est en cours d'élaboration.

    Votre sécurité est notre principale préoccupation
    Sénéchal Siegfried Weil
    Vicomte de Folval
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  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    Modifié (avril 2016)
    [HRP :Prenant le parti de fractionner la suite, du fait de sa longueur, je vous mets dès maintenant la première partie. Le reste suivra au rythme de l'écriture et des corrections. HRP]

    Falawël regardait la maison d'un œil ennuyé. Ils avaient décidé de passer à l'attaque en pleine journée, sous un grand soleil printanier, ce dont il n'était guère friand. Les années qui le séparaient de l'Ombreterre commençaient à s'allonger mais il doutait de réussir un jour, soit-il des centaines d'années plus tard, à réellement s'habituer à la brûlure des rayons de l'astre du jour, surtout lors de la belle saison.
    « Cesse de te plaindre, mon petit, et écoute un peu. Nous allons devoir suivre leur plan. »
    Il envoya mentalement sa protestation à cette idée, déclenchant le rire aigu de Trancheuse. Ce n'était pourtant pas dans leur nature que d'obéir.
    « Leur plan a le mérite de me sembler efficace. Suivons-le… Du moins, pour l'instant. »
    La mélopée amusée de sa dernière phrase le rassura. Son épée ne comptait pas suivre aveuglement les ordres ; il commençait à craindre que la surprotection dont elle entourait avait fini par la pousser à l'étouffer.
    La voix du garde de Padhiver qui les accompagnait réussit péniblement à se tailler un chemin dans le rire de Trancheuse et il daigna y prêter une légère attention.
    - Bon… Vous, vous souvenez du plan ?
    En face, Zaphira Nightdawn lui fit signe. Il n'écoutait qu'une oreille distraite, avec Trancheuse qui babillait dans sa tête. Elle en était à pérorer sur la couleur bleutée de son armure et comment tous deux brillaient sous le soleil.
    - Trancheuse a dû le retenir…
    « N'est-ce pas ? » ajouta-t-il mentalement. Il n'avait rien écouté, et encore moins retenu. Trancheuse rit à nouveau et il sentit une caresse lui effleurer l'esprit.
    « Ne t'inquiètes pas, petit. Je suis là. »
    Il ne lui répondit rien, pinçant les lèvres, agacé par sa tendance à le traiter comme un enfant. Le garde s'adressa à la prêtresse de Séluné qui les avait rejoints, Aendis Silverspear s'il avait bien retenu le nom. A ce qu'il entendait, une barrière était maintenue autour de l'édifice pour empêcher l'assassin de s'enfuir par d'autres plans.
    « Bien… » ronronna Trancheuse « Notre proie n'aura aucun échappatoire. Je mangerai sa vie et m'abreuverai de son sang. »
    Un sourire cruel ourla les lèvres du drow qui porta la main à la garde de Trancheuse, serrant avec force le cuir. L'impatience commençait à les saisir.
    - Bon… Tenez vous prêts, Trancheuse et Falawël.
    Falawël nota que son épée aima être citée par Zaphira. Un frisson désagréable courut le long de son échine à l'idée que la femme réussisse à obtenir l'appréciation de Trancheuse. Mais il rejeta l'idée tout aussitôt, avant que l'épée ne la capte et se mette à longuement argumenter dessus, les distrayant du combat qu'ils allaient mener.
    Alors, un grand sourire aux lèvres, il dégaina la longue épée bleutée qui chanta d'allégresse si fort qu'il fut étonné qu'il soit le seul à l'entendre. Le garde de Padhiver se tenait un peu à l'égard, appréhendant ce qui allait suivre, et Falawël espéra qu'il reste derrière. Ils n'avaient pas besoin d'un pleutre.
    Zaphira tendit la main pour essayer d'ouvrir la porte tandis qu'Aendis préparait de son côté il ne savait quel tour.
    « On perd du temps. Dis-lui que je peux défoncer cette porte avec grand plaisir. »
    Riant silencieusement du langage de son épée, Falawël s'avança avec le sourire, soupesant facilement Trancheuse.
    - Trancheuse demande si vous voulez un coup de m…
    « De main, ce sera difficile, Fala… »
    -… lame ?
    - On va voir, lui répondit la guerrière. Si c'est verrouillé, ce ne sera pas de refus.
    « A voir toute la poussière qui s'accumule sur la poignée, je doute qu'elle soit ouverte. Défonçons-la, petit ! Allez ! »
    La poignée refusa de s'enclencher, démontrant que la porte était bien fermée à clé. Dans sa tête, les poussées de Trancheuse se faisaient plus fortes. Sans redemander à Zaphira ce qu'elle en pensait, Falawël dressa Trancheuse à l'horizontale, la garde près de son oreille et la lame pointée vers l'avant, légèrement relevée.
    - N'oubliez pas, dans tous les cas, ne marchez qu'à la lumière, leur rappela Aendis qui fit apparaître dans sa main la seconde d'après un globe lumineux bleuâtre. Il se souvint qu'ils devaient en effet se tenir à l'écart de l'ombre qui pouvait contenir une Croisée vers un autre plan. Gardant cela en tête, il recula une jambe pour y prendre appui tandis que Zaphira se décalait sur le côté pour laisser Trancheuse "travailler" la porte.
    -Faites place…
    Il bondit puissamment et frappa d'un coup de tranche la porte, lui assenant le lourd métal qui composait Trancheuse. La porte n'y résista pas : elle se fendit en deux, laissant apparaître l'intérieur par cette ouverture. La pièce n'était malheureusement pas éclairée et ils se retrouvèrent dans le noir complet, si ce n'était un petit halo de la lumière du jour à l'entrée. Aendis rentra prudemment pour leur éclairer un peu plus le chemin.
    - Soyez prudent, mes petits choux.
    Falawël tiqua à l'appellation et Trancheuse se mit allègrement à se rire de lui. Il l'insulta copieusement, ne remarquant qu'après que Zaphira avait pris la tête du groupe.
    - Restez derrière mon bouclier tant que nous la voyons pas.
    Il renifla, n'aimant guère ce plan où la prudence les forçait à aller au pas lent d'un escargot.
    « Nous voilà à nous reposer sur un bouclier… » marmotta Trancheuse sur un ton de dédain qui se teinta de mépris au derrière mot. Falawël n'avait jamais vraiment compris ce dégoût de son épée pour les boucliers alors qu'elle considérait les autres lames avec une bienveillance toute supérieure.
    « Il n'empêche, mon petit, que la prudence ne me semble pas excessive. Faisons confiance au bouclier pour effectuer correctement sa fonction. Pour une fois… »
    Trancheuse semblait embêtée mais elle ne démordait pas qu'il devait faire attention à lui. Et comme il tardait à lui répondre, ses babillements reprirent, qu'il ignora avec la force de l'habitude.
    - Z'en faites pas, marmonna-t-il à Zaphira, j'ai une mère poule dans la tête…
    « Viens-tu de me comparer à un poulet ? »
    « C'est ton imagination ! » lui répondit-il rapidement, suivant Zaphira qui s'avançait en première dans la maison. La pièce d'entrée était vide, bien que sombre, mais un mince filet de lumière passait sous la porte fermée d'une autre pièce, visiblement émis par une bougie à la flamme vacillante.
    Falawël l'indiqua d'un mouvement de la tête.
    - Ya quelqu'un…
    Tendu comme un ressort, il était prêt à partir à l'assaut et en avait en vérité plus qu'envie. L'impatience lui brûlait les veines, fouettant son sang. La lame de Trancheuse s'alourdit dans sa main au même moment que la réprimande fusa dans sa tête.
    « Vas-y, fonce dans l'ombre, alors qu'on vient de te dire de l'éviter. »
    - Je sais, je sais, qu'il ne faut pas foncer dans le tas.
    « Alors ne le fais pas ! Ah… Tu es parfois si têtu et fonceur. Comme cette fois contre le ver… oh ! Et le champ de champignons aussi… Et… »
    - Reste concentrée sur autour d'nous, pesta Falawël, coupant son épée dans sa reprise de babillage. Les deux femmes s'étaient approchées de la porte que Zaphira tentait d'ouvrir.
    - Un autre coup d'lame ? proposa Falawël, espérant un peu d'action, même si ce n'était qu'une porte à ouvrir de force. Mais cette fois-ci, la méthode douce prévalut, la porte s'ouvrant facilement.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    - Ah, non pas besoin…
    « Piège ! » siffla Trancheuse, lu vrillant la cervelle sous son ton serpentin.
    - Tu penses, un piège ?
    « Réfléchis un peu. Une lumière pour nous attirer, la porte qui s'ouvre sur notre passage… »
    - Mouais…
    La vielle femme qu'ils trouvèrent affalée sur un pupitre, visiblement endormie alors qu'elle écrivait, augmenta leurs signaux d'alerte. Mais rien ne se déclenchait alors que Zaphira, son casque ôté, s'approchait d'elle et Falawël se détendit légèrement. Ce n'était après tout qu'une vieille bique humaine.
    - J'a connu plus exaltant comme mission…, renifla-t-il avec mépris.
    « Dois-je te rappeler les prêtresses retorses de ton ancienne vie ? » gronda cruellement Trancheuse, lui donnant un véritable coup de fouet par ce souvenir.
    - Méfiez vous des apparences, l'air est toujours calme avant la tempête, renchérit Aendis, sans le vouloir étant un écho à Trancheuse.
    - Oui, je sais, j'reste concentré, marmonna-t-il d'une voix blanche, laissant ses yeux glisser sur les recoins de la pièce. Tu sens quelque chose, toi ?
    « Pas encore, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a rien. »
    Il se positionna derechef en garde d'attaque, la lame bleutée pointée en avant, un pied décalé vers l'arrière pour l'appui d'un bond au moindre mouvement suspect. Zaphira, qui s'était doucement rapprochée de la femme immobile, tendit le bras vers elle.
    D'un coup, la flamme de la bougie fut happée par un soudain coup de vent et ils se retrouvèrent dans une pénombre seulement éclairée par le globe lumineux d'Aendis.
    - Sang de tripes ! jura-t-il, sa voix soudainement plus neutre. Juste avant que la lumière ne s'éteigne, Trancheuse lui avait demandé le contrôle. L'épée était de moins en moins assurée par l'affaire et craignait qu'il n'arrive quelques déboires à son protégé. Elle préférait alors le posséder pour accroître sa force et ses réflexes.
    La prêtresse murmura des paroles à Séluné pour amplifier son globe lumineux, les éclairant un peu plus. Le drow se décala d'un pas vers la source de lumière, veillant à rester à côté.
    - Et maintenant ? L'ennemi semble là et a l'avantage.
    Sa voix plus assurée, sans ses pauses habituelles, possédait désormais des intonations plus aigües, féminines presque.
    « Je déteste ce détail de la possession… » soupira Falawël, relégué au fond de son esprit, son corps étant contrôlé par Trancheuse.
    « Tu accordes trop d'attention à ce détail en particulier alors que d'autres sont nettement plus intriguant, mon petit. »
    Grâce à la lumière, ils voyaient toujours en effet la femme sur son pupitre.
    - Essayons de la réveiller ..., proposa Zaphira. Elle rangea son épée, gardant cependant son bouclier armé, et posa sa main droite sur l'épaule de la femme. Si Aendis resta attentive sur la scène, Trancheuse porta les sens de Falawël à l'écoute des bruits alentours. La femme ne bougeait toutefois pas. Zaphira lui secoua un peu plus fort l'épaule, sans virulence.
    - Madame ? Je suis le Sergent Nightdawn, réveillez-vous !
    Elle n'avait fini de parler que la femme tomba du tabouret sous l'action des secousses. Son corps roula sur le dos sous leurs regards stupéfaits et ils purent ainsi découvrir son visage inerte.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    Zaphira, la main encore levée en l'air, murmura, estomaquée :
    - Pour l'amour de Séluné… Cette pauvre femme est morte.
    - Stss…, siffla Falawël, sans compassion. Morte, la vieille peau ? Notre ennemie est retorse.
    Elle s'accroupit près du corps pour l'examiner. A ce qu'elle voyait, la mort était récente, d'une vingtaine de minutes tout au plus. Le raidissement des membres commençait à peine, ce qui les avait induis en erreur dans la position où ils l'avaient trouvée.
    - Le corps est encore tiède. Elle n'est pas morte depuis longtemps, indiqua-t-elle à ses compagnons. Aendis se rapprocha de la table pour inspecter les éventuels parchemins qui pourraient s'y trouver. L'un d'entre eux contenait peut-être des informations utiles. Zaphira la rejoignit pour y jeter aussi un coup d'œil. Falawël regardait les alentours, s'attardant sur les ombres.
    - Elle ne doit pas être bien loin, marmonnait-il - ou plutôt Trancheuse ronronnait-elle par sa voix. Tu nous regardes même, peut-être, guettant la proie… Allez, mon petit, use donc de tes beaux yeux.
    Les parchemins leur indiquèrent que la femme n'était qu'une victime à déplorer. Elle était en train d'écrire une lettre, adressée à son neveu qui vivait à Eauprofonde. Elle parlait de sa santé qui s'améliorait et de son idée de passer certainement le voir. La compassion brilla dans les yeux d'Aendis et Zaphira se dit que la prêtresse allait certainement penser à écrire une lettre de sympathie au dit neveu. Ce qu'elle aurait de toute façon fait.
    - Explorons le reste de la maisonnée, murmura Aendis en se détournant du pupitre, les deux autres sur ses talons.
    - Nous montons à l'étage ?
    La prêtresse acquiesça et ils se dirigèrent vers l'escalier. Derrière elles, le drow pestait à voix basse.
    - Allez Fala, arrête de te plaindre. C'est comme quand on chassait le lézard en Ombreterre.
    Alors qu'ils s'apprêtaient à monter l'escalier, tout devint noir, même la lumière invoquée par Aendis n'éclairant plus. Un hoquet lui parvint du drow.
    - Oh, oh ! Panique pas, mon petit. Je suis là… Quoi qu'il se passe, nous serons deux.
    Il secoua la tête, retrouvant sa voix.
    - Tais-toi, Trancheuse. Je n'ai pas peur !
    Pour la reperdre aussitôt.
    - Tu devrais ! Et arrête ça, ce n'est pas le moment !
    Même sa vision nyctalope leur semblait être interdite dans le noir surnaturel qui venait de les entourer de toutes parts.
    - Oh bon, pesta calmement Aendis, préparant ses chaînes lunaires. Zaphira rattacha son bouclier sur son dos pour dédaigner son épée avec plus d'amplitude.
    - Je vais me servir de mon arme comme d'une canne d'aveugle, dit-elle à l'intention de ses coéquipiers. Falawël, faites de même. Aendis, donne-moi ta main. Surtout ne vous approchez pas des murs et des coins.
    Il ne manquerait plus que l'un d'entre eux se fassent happer par une Croisée d'ombres.
    - Sang de tripes ! jura Trancheuse. Use de tes oreilles, mon petit. Ce n'est pas un peu de noir qui va nous arrêter. Je ne serai pas un vulgaire bâton et je dois te défendre.
    Malgré un conseil d'Aendis, l'épée ne voulut pas accepter l'idée, si elle en croyait ce qu'elle entendait. Le drow parvenait quand même à se déplacer, par quelques tâtonnements, et certainement par habitude.
    Ils arrivèrent sans encombre à l'étage. Là, Aendis s'arrêta, soucieuse.
    - Il nous faut de la lumière. C'est trop dangereux. Trancheuse, ça te tente de briller de mille feux ?
    - Mon petit, si tu la vois..., commença l'épée d'une voix légèrement menaçante. Mais Falawël dut la raisonner puisqu'elle soupira.
    - Ok, tu as raison, ce n'est pas le moment. Pour une fois... Faites, faites. Il me tarde d'assouvir ma faim.
    Aendis posa sa main sur l'épée dotée d'une âme et fit appel à une ancienne prière. La lame bleutée s'enflamma d'un feu sacré de Séluné… avant de s'éteindre la seconde d'après. Pourtant, Trancheuse était la première à être étonnée de l'absence de lumière : elle se sentait briller comme une étoile.
    - Bon, tant pis, soupira Zaphira, le regard à nouveau accroché à la noirceur devant eux. On comptera sur notre instinct.
    Elle reprit sa route, usant toujours de son épée comme d'une canne pour avancer à tâtons. Après quelques pas, elle trouva le vide à deux reprises.
    - Sur notre droite, il y a un couloir. Sinon, on peut continuer tout droit, dit-elle à l'attention du reste du groupe qui cherchait encore un moyen de faire de la lumière.
    - Personne n'a une lanterne ? Du silex ? Des bougies ?... Oh. Je pourrai frapper sur une autre lame. Métal contre métal, ça fait des étincelles.
    - Cette noirceur n'est pas naturelle, des flammes naturelles ne serviront à rien.
    Zaphira sentit soudain une traction tirer sa lame en avant, comme si elle était aspirée. Se désintéressant sur le champ de la discussion, elle tira de toutes ses forces pour la retenir.
    - Maaaaiiiis !
    - Zaphira ? s'enquit Aendis en l'entendant crier. Elle ne lui répondit rien, serrant les dents sous l'effort. Ce qui aspirait son épée tirait vraiment fort, elle sentait que si elle ne la lâchait pas, elle partirait avec elle. Venant de derrière, elle entendit la voix outrée de Trancheuse.
    - Oh ! Serre pas autant, petit ! Je te l'ai dit, où qu'on aille, ce sera à deux.
    Refusant de lâcher sa propre épée, Zaphira ne put tenir plus longtemps et se fit embarquer en avant sous un cri mêlant la rage et la surprise.
    - Hum… Je suppose qu'on y va aussi. Ecarte toi, femme au bouclier. Ou je boirai ton sang ! Prépare-toi à foncer, petit !
    Elle resta un instant à se demander si elle avait bien entendu. Mais vite, son instinct de survie prit le dessus et elle lâcha vivement son épée, acceptant sa défaite. Ce n'était pas comme s'il s'agissait d'une arme à laquelle elle était attachée.
    - *Quiiiiiick* à la fin !
    Sa voix se bloqua dans sa gorge. Arrêté in-extremis, Falawël se tenait devant elle, la lame de Trancheuse à quelques millimètres de sa gorge.
    - Oh... c'est dangereux là. Pourquoi tu t'es arrêté, petit ? J'avais prévenu... Non ? Je ne peux pas ?... Ah... oui, la prime…
    Elle nota distraitement qu'elle n'entendait pas le son de son épée retombant ou se plantant dans le sol. La lame magique près de sa jugulaire lui paraissait plus importante sur le coup.
    - Trancheuse, ça va pas le pommeau ?!
    - J'avais prévenu ! se récria l'épée, visiblement agacée. Vous êtes sourde en plus de perdre votre épée ? Ingrate ! Elle vous a sauvé la vie combien de fois ?
    Sur le coup, elle resta bête devant l'accusation. Aendis s'approcha :
    - Si je peux me permettre ... Falawël et vous seriez perdu à jamais dans le plan des Ombres, si Zaphira s'était écartée.
    Elles ne discernèrent pas la moue qui devait se lire sur le visage du drow mais l'entendirent dans sa voix.
    - C'aurait pu être amusant... Mais oui, vous avez raison. Le petit est trop tendre… La ferme, Trancheuse !
    Le rire qui sortit de sa bouche était indubitablement féminin. La lame de Trancheuse se retira alors et elle put respirer plus sereinement.
    - Du coup, nous devons emprunter le couloir sur notre droite.
    Se massant toujours le cou, elle se décala pour libérer la route.
    - Trancheuse se porte volontaire pour passer devant si j'ai bien compris ?
    - On passe devant, oui. Suffit du bouclier. C'est lent et pataud. Avance, petit. Et arrête de bouder, ça déforme ton beau visage.
    Zaphira tiqua à la description méprisante du bouclier et murmura en emboîtant le pas au drow :
    - Bon sang, si mon bouclier me parlait tout le temps comme ça ...
    Devant, l'étrange duo avait repris son dialogue à deux esprits mais une seule voix, bien qu'avançant lentement, aux aguets.
    - Reste calme, Fala. Je suis là. Et j'ai soif…. Mais j'suis calme... C'toi qui babille...
    Il s'arrêta soudainement et l'apostropha :
    - Hey ! Passez au petit le bouclier. On va tester le chemin.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    Elle comprit fort bien ce que Trancheuse avait en tête. Mais son plan allait lui ôter une arme précieuse. Qu'importe après tout, si ça pouvait leur empêcher de se faire avaler comme son épée.
    - Si vous voulez…, soupira-t-elle en lui passant son bouclier. Au contraire de ce qu'elle pensait, Falawël ne récupéra pas l'arme et sa voix laissa transparaître la surprise mi-amusée mi-outrée de Trancheuse.
    - Oh… Mais vous êtes vraiment ingrate avec vos fidèles armes ! Non, mais je vous charriai. Restez-nous utile.
    Un bruit de lame dégainé se fit entendre et elle comprit que le drow venait de sortir un couteau. Voulant démontrer que même sans bouclier, elle ne serait pas inutile, Zaphira l'accrocha dans son dos pour empoigner ses deux courts glaives qui y étaient accrochés.
    - Bon, petit, tu fais attention, conseillait Trancheuse à voix haute. A la moindre traction, tu lâches... Oh, mais si vous voulez tenter...
    - Je n'ai encore pas hérité des armes familiales, sourit Zaphira, alors vous inquiétez pas, la perte du matériel de Padhiver n'est pas bien dommage.
    L'épée renifla par la voix du drow.
    - Ecoutez-vous. Aucune gratitude pour ces pauvres armes... Allez, petit.
    Falawël soupira mais elle le devina lever le couteau devant lui, testant à ce qu'elle pensait vers la droite. Par prudence, si jamais quelque chose ou quelqu'un se jetait brusquement dessus, Zaphira récupéra son bouclier. Dans l'espace étroit du couloir, il allait lui être plus utile pour soutenir un possible assaut.
    Il n'eut pourtant rien à signaler, si ce n'est le bruit aigu du couteau lorsqu'il tapait sur le mur, et un peu plus mat à deux reprises, trahissant la présence de portes.
    - Hum… Il y a deux pièces… marmonna Trancheuse à voix haute. Un raclement inattendu trancha alors le calme ambiant. La porte de droite venait de violemment s'ouvrir dans le dos de Falawël, les prenant tous au dépourvu.
    - Sang de tripes ! Enfin ! Tourne-toi petit !
    Le grognement du drow lui indiqua qu'il était plus embarqué par l'impatience de son épée que par son propre mouvement. Mais ils ne foncèrent pas.
    - Attends… Reste positionné. Respire. Tends l'oreille. Je mordrai quand ça s'approchera.
    Ils n'étaient donc pas si téméraires qu'il y semblait. Zaphira leva son bouclier, sur ses gardes usant de ses autres sens pour tenter de deviner d'où viendrait l'attaque.
    Aucun d'entre eux ne put cependant prévoir l'éclair qui survint.
    - Baisse-toi, petit ! siffla Trancheuse, se dressant en rempart devant son porteur. L'éclair fut facilement dévié par la lame bleutée mais six autres vrombirent vers eux tout aussitôt, venant de l'entrée du couloir et de la porte de droite.
    Zaphira se porta immédiatement en bouclier pour parer ceux du couloir, devinant le drow se jeter hors du chemin de la porte de droite, reculant contre le mur. Les trois éclairs venus du couloir visaient Aendis et la prêtresse lança ses chaînes contre eux, les utilisant comme des paratonnerres. De l'arrière lui parvenait les murmures de Trancheuse et Falawël.
    - Attends une ouverture, petit... C'est ça, prends appui pour bondir... Trancheuse, tais-toi ! L'autre entend tout... C'est vrai que c'est moi qui parle à voix haute...
    Voyant que ses deux coéquipiers géraient les choses de leur côté, Zaphira abandonna sa pose dans le couloir pour charger, bouclier en avant, à travers la porte de droite. Elle venait de s'y engouffrer lorsqu'une ombre, venue du couloir, s'abattit sur Aendis, tentant de la mettre à terre. Elle voulut se porter à son secours mais fut soudain en prise avec une autre ombre qui la prit pour cible, lui coupant la route dans l'autre sens.
    Elle jura et leva son bouclier.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    L'adrénaline hurlait dans ses oreilles. Ou c'était les hurlements de Trancheuse qui l'excitaient à l'attaque. Leur avancée prudente avait enfin prit fin. Sans attendre plus longtemps, Falawël usa de son appui pour bondir sur la femme-ombre qui attaquait Aendis. Pas qu'il avait spécialement en tête l'idée d'aider la prêtresse. Il ne pensait qu'à son impatience du combat et Trancheuse à sa faim.
    - Hop là, ma jolie. Viens me nourrir ! crissa l'épée alors qu'ils atterrissaient sur l'ombre. Aendis profita de leur arrivée, qui distrayait la créature, pour lancer de nouvelles chaînes sur elle. Mais la femme-ombre fut dissoute au premier coup de Trancheuse, avant même qu'elle ne finisse son incantation.
    - On a peur, petit ombrinette ? leur parvint-il de la pièce de droite. L'ombre que Zaphira affrontait semblait s'être retirée avant d'être tranchée.
    Falawël vit soudain rouge. Le cœur emballé, l'esprit embrouillé, il n'entendait plus que les hurlements de Trancheuse en proie à sa faim dévorante.
    - Beuark ! Pas de sang !
    Il se sentit se tourner vers Aendis, certainement l'air un peu fou, contrôlé par son épée. Il projeta aussitôt une vague mentale vers l'endroit dans son esprit où se trouvait Trancheuse, lui ordonnant de cesser sa folie.
    - Non, Trancheuse !
    A son grand soulagement, l'épée lui obéit facilement et se retira en marmonnant. Il grogna, lui accordant quand même le contrôle qu'il avait repris un court instant.
    - Attends que je mette ma lame sur cette petite retorse.
    La prêtresse sélunite ne les admonesta pas de reproches. Juste se récria-t-elle qu'elle n'y était pour rien si la femme-ombre s'était évaporée sans nourrir Trancheuse.
    - Vous êtes du sang frais, gronda Trancheuse, lui accordant au moins une explication, soit-elle de sa logique tordue. Falawël se tourna vers la droite d'où retentissaient des bruits de combat.
    - Vous en êtes où, le bouclier ?
    Dans la pièce de droite, l'ombre qu'affrontait Zaphira avait invoqué des griffes de quelques centimètres de long.
    - Ah ben tout de suite, on met des arguments ...
    La créature frappa la guerrière avec violence. Zaphira leva son bouclier pour parer l'attaque. Les griffes découpèrent le bouclier sans problème mais elle réussit à se porter hors d'atteinte, sortant de l'assaut indemne mais désarmée de son arme défensive.
    - Matériel de m... jura-t-elle en sortant ses deux glaives. Postée dans la chambranle de la porte, Aendis se tourna vers Falawël.
    - Trouvez plutôt la source des ces ombres ... La porte de gauche
    - Soit... Vas-y, petit.
    Il fit vivement volte-face pour ouvrir la porte et lança dans la pièce son couteau, tendant l'oreille pour savoir s'il rebondissait sur le sol ou était avalé. Le son aigu d'un rebondi le fit aussitôt foncer en avant, récupérant son couteau au passage qu'il relança pour savoir si la route continuait d'être libre. Il ne manquait plus qu'il soit avalé maintenant.
    Aendis hésita un instant devant la porte de droite puis décida que Zaphira était assez grande pour s'en sortir toute seule de son côté et emboita le pas au drow. Ce dernier avait stoppé sa course, n'entendant pas cette fois-ci la retombée du couteau.
    - Hey ! Ombre retorse ! Nous te demandons un duel, viens donc ! provoqua-t-il d'un ton chargé des deux voix, et d'un soupçon de la folie guerrière qui commençait à leur embrouiller les sens. Mais la réponse vint de l'ombre qui combattait Zaphira, dans l'autre pièce.
    - Alors venez vous battre !!!
    - De l'autre côté ? s'étonna Trancheuse. Tu as mangé mon ami, pourtant. C'était une bonne lame, il a eu une mort noble. Un peu plus, et il se serait brisé.
    Dans l'autre pièce, les bruits du combat s'amplifiaient. Zaphira avait semble-t-il tenté une attaque mais se retrouvait attaquée dans le dos.
    Falawël restait en garde dans la pièce de gauche.
    - Je ne savais pas que les Shadars étaient des lâches refusant un duel... Trancheuse, tu es sûre ?... Oui, oui, laisse moi faire, petit.
    Mais Aendis repartit vers l'autre pièce, ordonnant dans la foulée :
    - Allons aider Zaphira, vite !
    Trancheuse siffla mais accepta de la suivre, à reculons, refusant de tourner le dos à l'endroit où le couteau avait été avalé. Soudain, les incantations ambiantes qu'ils percevaient depuis un moment cessèrent, les laissant dans un silence pesant.
    - Tu as donc décidé de sortir le grand jeu, ombre retorse ? Fais donc nous voir..., marmotta Trancheuse, impatiente de la suite à venir.
    - Je n'aime pas du tout ça…, souffla Aendis. De retour dans le couloir, toujours face à la porte de gauche, Falawël tendit l'oreille vers la droite pour savoir si le combat entre Zaphira et la femme-ombre continuait toujours.
    Et d'un coup, le noir total cessa.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    Le brusque changement de luminosité lui fit perdre une précieuse seconde dans un clignement de paupières. Son adversaire n'avait pourtant pas disparu et elle manqua d'un cheveu de se faire éventrer par une main griffue. Voltant vivement de quelques pas pour se mettre hors de portée, Zaphira aperçut du coin de l'œil Aendis, les mains levées, certainement en train d'invoquer un bouclier, et Falawël, lui tournant le dos, qui avait la lame de Trancheuse légèrement abaissée.
    - Oh... pour voir, ça oui...
    Elle le devinait grimacer sous la soudaine lumière qui devait lui labourer les yeux. Une nouvelle salve de griffures lui rappela qu'elle n'était pas seule et elle se défendit avec hargne, reprenant l'ascendant sur l'ombre.
    - Falawël ! Trancheuse ! Ici ! cria-t-elle avant de se retrouver acculée par un nouvel assaut déchaîné. Les griffes d'ombre pleuvaient sur elle à toute allure. Maintenant qu'elle voyait son adversaire, elle se rendit compte qu'elle correspondait comme deux gouttes d'eau aux descriptions de la tueuse. Ils avaient donc bel et bien retrouvé celle qu'ils cherchaient.
    Mais pourquoi lui était-elle si familière ?
    L'une des griffes lui laboura l'épaule et elle jura entre ses dents, se mettant hors d'atteinte d'une autre griffure. Elle n'avait présentement pas le temps pour se pencher sur la question. Elle verrait plus tard, lorsque le danger ne sera plus aussi immédiat.
    Son appel avait eu le mérite de sortir le drow et son épée magique de leur immobilisme. Falawël avait vivement fait volte-face, abandonnant l'idée de guetter ce qui pourrait venir de la droite - leur ennemie semblait vouloir le faire attendre encore longtemps - et fonçait sur l'ombre qui l'assiégeait de coups véloces et puissants.
    Mais il n'eut jamais le temps de l'atteindre. Le sort cessa de fonctionner aussi brusquement que le noir s'était délié et l'ombre disparut sous le sifflement de la lame bleue.
    - Stss… Faim… siffla rageusement le drow, la mâchoire serrée sous la colère. Trancheuse perdait visiblement patience. Il leur fallait pourtant qu'ils gardent leur calme.
    - Elle doit être quelque part.
    La rage de Trancheuse reflua quelque peu des yeux de son porteur qui partit en courant vers l'autre pièce qu'ils avaient fini par délaisser.
    Peut-être était-ce là le plan de l'ennemi.
    Elle emboîta le pas au drow, Aendis sur les talons. La découverte du corps d'un vieil homme, visiblement l'époux de la femme qu'ils avaient laissé en bas, gisant sur le sol, une dague noire à la main, lui fit serrer les dents. A cause de leur inattention, ils avaient une autre victime à déplorer. S'ils n'avaient pas été retenus dans l'autre pièce…
    Falawël s'avança jusqu'au corps, Trancheuse sifflant toujours par sa bouche.
    - Mort ? Stss…
    L'épée semblait plus déçue que contrariée. L'ignorant, Zaphira s'accroupit près du vieil homme, laissant Aendis explorer la pièce.
    - Se serait-elle enfuie ? gronda Falawël en tournant la tête vers la porte. Zaphira relava la tête vers lui.
    - Comment aurait-elle pu ? Les gardes dehors l'attraperaient. - Votre épée, et le couteau du petit, ils les ont trouvés vos gardes, vous croyez ? lui renvoya hargneusement Trancheuse et le drow sortit en trombe dans le couloir. Gardant une oreille vers lui, guettant un bruit suspect, Zaphira examina le corps. Le sang commençait tout juste à couler, indiquant que la mort ne remontait pas à longtemps. Seulement quelques minutes. Elle palpa alors le corps, cherchant la blessure récente, et trouva quelque chose à la place qui la fit se figer, son sang ne faisant qu'un tour.
    Sous ses doigts, elle sentait un pouls.
    - Aendis, viens, il y'a un blessé ici ! L'elfe de lune se tourna vivement pour la rejoindre. Comme elle avait la tête levée vers la prêtresse, une explication aux lèvres, elle ne s'aperçut pas que son "mort" ouvrait les yeux mais elle vit nettement ceux d'Aendis s'écarquiller de surprise.
    L'attaque du vieil homme fut toutefois trop rapide et agile pour qu'elle puisse y réagir et elle retrouva à se débattre pour ne pas être mise au sol par une force qu'elle n'aurait pas soupçonnée chez les bras noueux de son adversaire.
    - Maaaaaaaaaais ! gémit-elle en essayant vainement de le repousser. Aendis fit écho à son gémissement, bousculée par la soudaine attaque. Du couloir, on entendit le cri enthousiaste de Trancheuse et le drow déboula rapidement dans la pièce.
    - Oh, en vie ? Sang et tripes, oui !
    Sans attendre, poussé par la faim de Trancheuse, Falawël bondit en avant, la lame bleutée vrombissant vers le vieil homme. Le sort d'illusion fut soudain rompu, dévoilant l'assassin, qui se releva vivement, traînant Zaphira dans son sillage pour se servir d'elle comme bouclier à son corps défendant.
    Elle comprit avec horreur que le drow ne s'arrêterait pas dans sa course. Trancheuse avait trop faim. Il lui semblait entendre ses hurlements d'allégresse alors que les lèvres de son porteur restaient closes. Mais, au dernier moment, Falawël bifurqua agilement, tentant une attaque sur le flanc.
    Zaphira croisa ses yeux une demi-seconde, y lisant son agacement.
    - Les alliés, ça gêne ! Qu'y avait-il d'autre à attendre de Trancheuse ? L'épée magique était égoïste, elle en avait bien conscience. Il ne fallait pas attendre de l'aide de sa part, pas quand elle n'y avait pas d'intérêt. Et Zaphira était en travers de la route pour assouvir sa faim. Elle se débattit donc avec plus de hargne, ruant et sautant, utilisant toute la force de son corps pour se défaire de l'emprise de l'assassin.
    Et d'un coup, elle fut libérée de ses bras. L'assassin s'était dégagée d'elle-même, esquivant habilement la charge de Trancheuse pour courir vers la porte.
    - Sang de tripes ! Tu nous échapperas pas ! gronda Falawël en continuant sa course à sa suite. Mais l'assassin avait une bonne avance et s'apprêtait déjà à descendre les escaliers, vers leur sortie, près de leur échapper.
    Les chaînes d'Aendis l'arrêtèrent d'un claquement sec.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    - Pas si vite mon chou ! Elle n'avait pu s'empêcher de laisser transparaître une petite note de victoire. Leur chasse avait tout de même était longue et éprouvante. Mais ils avaient réussi et tenaient enfin celle qui faisait vibrer de peur Padhiver depuis des semaines, rougissant ses rues de sang.
    Violemment arrêtée dans son élan, l'assassin tomba à terre. Ils se précipitèrent vers elle, sans réussir à l'atteindre avant qu'elle n'ait prononcé une autre incantation qui créa une étrange armure de ténèbres autour d'elle. En réponse, elle resserra ses chaînes. Les visages des victimes, des membres de son église, tués pour la seule raison qu'ils adoraient Séluné, et aussi les mages et les autres innocents, au mauvais endroit au mauvais moment, défilèrent sous ses yeux.
    Aendis s'approcha de l'assassin à genoux et lui dit d'une voix calme, bien que froide :
    - Je n'aurai qu'une seule question ... Pourquoi ? A côté, Falawël trépignait sur place, des sifflements de rage aux lèvres, l'œil sauvage et cruel. Il ferma les yeux, marmonnant :
    - Je reprends le contrôle, Trancheuse. T'as trop soif... Non, obéis... sans râler...
    Elle frissonna en se rappelant le moment où ils s'étaient retournés contre elle, contrôlés par la faim de l'épée. Mais ils étaient des alliés de poids lorsqu'il fallait traiter avec la menace shadovar. - Trancheuse, tiens-toi prête tout de même, lui dit Zaphira. Elle hocha la tête. L'assassin s'entêtait dans le silence, refusant de répondre à sa question, et incantant certainement en silence elle ne savait pas quel tour rempli de noirceur. L'épée magique tressauta dans les mains de son porteur, tendant vers leur captive, presque suppliante pour se repaître de son sang, et le drow gronda, l'œil sombre :
    - Elle est plus que prête, j'vous assure... A son grand regret, loin d'être inquiétée par la menace, l'assassin leur lançant un regard noir puis murmura d'un ton rempli de défi :
    -Tuez-moi. D'autres sont prêts. Soupira sous le fatalisme, Aendis se dressa devant elle pour assener :
    - Je ne pensais pas vous voir tomber si bas… Phalaia.
    Une surprise extrême se peignit sur le visage de Zaphira. Son élève n'avait donc pas reconnu leur ennemie, même si elle avait cru voir la reconnaissance dans son regard, lorsque la lumière était revenue.
    - Je n'ai jamais atteint de tel sommet, lui répondit Phalaie, gardant son murmure défiant. Aendis secoua la tête, dépitée.
    - Passer de grande prêtresse a un vulgaire assassin…
    Elle se rappelait du moment exceptionnel où elles avaient presque réussi à s'entendre.
    -Qu'importent les titres !!! s'emporta soudain Phalaia. Mais Aendis s'entêta. Elle voulait des réponses et elle les aurait.
    - Niez-vous avoir tué ces innocents dans les rues de Padhiver ? Du coin de l'œil, elle remarqua que la main de Falawël tremblait sur la garde de Trancheuse. L'épée forçait de plus en plus fort, manquant à chaque instant de rompre le contrôle qu'exerçait sur elle le drow. Zaphira affichait toujours une mine perplexe.
    - Depuis quand elle n'a ni cornes, ni queue ... Phalaia ... L'assassin shadovar ferma les yeux, refusant une deuxième fois de répondre à sa question, et bougea les lèvres. Elle se tendit aussitôt, même si aucun son ne sortait de la bouche entrouverte. Zaphira n'attendit pas plus longtemps, ni ne la prévint en quoi que ce soit, pour lui lancer un coup de poing dans la tête.
    La frappe résonna sombrement, percutant l'armure ténébreuse qui entourait l'assassin. Cette dernière stoppa ses murmures une demi-seconde avant de les reprendre, pas même effleurée alors que Zaphira gémissait une plainte.
    - Zut ... jura Aendis qui se décida à lâcher le fauve affamée qui se tordait de faim à côté. Trancheuse à toi ! Le nom de l'épée n'avait fini de franchir sa gorge que la lame avait sifflé près de son visage pour fuser sur la gorge de Phalaia, s'arrêtant à quelques millimètres. Le feu sacré de Séluné brûlait toujours sur elle et Aendis avait bon espoir qu'il perce l'armure ombreuse.
    - Attention..., menaça le drow, la voix caverneuse et l'œil luisant du désir de son épée. Elle a faim... Très faim...
    Phalaia se tut. Pendant un instant, Aendis se permit de croire qu'ils avaient enfin réussi à la faire plier, qu'elle allait parler et que toute cette sombre histoire serait un peu éclairée, même si des explications ne changeraient rien à la donne.
    Le grand sourire qu'elle afficha dans la foulée lui fit courir un frisson le long de l'échine. Qui se confirma lorsque trois ombres, de parfaites répliques d'eux-mêmes, se dressèrent derrière eux, les attaquant sans semonce.
    Leur arrivée fut comme un coup de fouet au drow dont l'attention fut brusquement attirée vers l'arrière, tandis que la lame bleutée continuait son chemin vers Phalaia. Certainement désordonnés par leurs envies distinctes, Falawël trébucha, Trancheuse jurant par sa voix.
    - Sang et tripes ! Debout, petit !
    De son côté Zaphira, moins surprise, s'était vivement retournée, empoignant ses glaives dans le mouvement. Aendis sentit la lassitude la gagner. Soupirant, elle fit un petit bond pour se mettre hors de portée des ombres, laissant les deux guerriers se charger de s'en occuper, et reporta toute son attention sur Phalaia.
    Car elle n'avait toujours pas eu de réponse.
    - Alors Phalaia, demanda-t-elle calmement alors que les combats commençaient derrière elle, niez-vous avoir tué ces innocents ? - Vous posez encore des questions ?
    Elle ignora la surprise outrée du drow, toute entière concentrée sur Phalaia dont le sourire ne déparait pas le visage.
    - Aendis, que feriez-vous si nous étions plusieurs ? Elle lui répondait par une autre question mais c'était peut-être le début pour la faire parler.
    - Je sais que vous êtes plusieurs et je m'apprête à faire la seule chose que nous puissions faire.
    Elle se tut pour prendre une grande inspiration, fermant les yeux sous la fatalité qui la poussait à envisager cette terrible option.
    - Prendre les armes et porter la guerre sur Pénombre.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    Le rire, pleinement émis, rempli d'une véritable hilarité, qui secoua Phalaia lui fit serrer les dents. Elle s'avança d'un pas pour couper court à ce moment d'autosatisfaction.
    - Shar est peut être puissante et vicieuse mais je crains qu'elle se soit mise à dos bien d'autres que Séluné. Son rire aux bords de ses lèvres frémissant sous un sourire, Phalaia lui répondit calmement :
    - Je sais... On sait.
    - Oh petit... Oh... C'est moi ? Saleté d'ombre !
    La voix aigue et enragée de Trancheuse lui fit légèrement tourner la tête. Falawël semblait avoir perdu tout contrôle sur son épée qui s'acharnait puissamment sur son double, vibrant d'une rage sans nom. Zaphira se défendait contre deux ombres, dont l'une lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, en plus maléfique. Les invocations de Phalaia étaient d'un autre niveau que plus tôt.
    Elle retourna l'attention sur elle, fronçant les sourcils :
    - Vous êtes pleinement coupable.
    Encore une fois, Phalaia ignora ses accusations, pas une seule seconde repentante de ses actions. Un nouveau sourire ourla ses lèvres.
    - Mais sachez que Shar n'est pas qu'à Pénombre. Pénombre n'est rien. - C'est un point de départ La réponse cinglante que Phalaia lui resservait sans doute, pleine d'une morgue suffisante sur la grandeur de Shar, fut happée par un hurlement de Trancheuse.
    - Alors ? Tu ne sais faire que ça ! Démontons-les, Fala ! Aendis ferma les yeux pour les rouvrir aussitôt, brillants d'une détermination désolée. Elle bougea imperceptiblement les doigts et l'une des chaînes qui retenaient Phalaia remonta pour s'enrouler autour de son cou.
    - Vous ne serez pas là pour voir ça.
    Elle sentait derrière elle Falawël et Zaphira se rapprocher l'un de l'autre pour combattre au mieux les assauts retors des ombres. Mais elle occulta les cris de rage et le choc des armes. Seule lui importait la chaîne qui se resserrait lentement. Phalaia releva la tête, toujours aussi défiante, et lui cria :
    - Tuez-moi donc !!
    - Vous ne me laissez pas le choix.
    Elle était obligée de faire cela. Par ses actes, Phalaia les avaient menées jusqu'à cet instant. Alors elle ne pouvait que resserrer encore plus son étreinte autour du cou gracile de l'assassin qui s'obstinait, malgré sa voix coupée par l'étranglement, de répéter :
    - Tu… ez-m… moi - Faites disparaître vos ombres si vous préférez une mort moins douloureuse.
    Phalaia ne lui répondit que par un rictus, n'en faisant rien. Elle la vit tourner les yeux vers un miroir pour s'y concentrer malgré la douleur qui déformait ses traits. Se sentant faiblir dans sa détermination, Aendis se mit à réciter le nom de chacune des victimes identifiées à Padhiver. Tous ces prêtres, ces sélunites, ces mages, tous innocents, tués au nom de Shar, sans aucune raison valable. A mesure qu'elle parlait, elle resserrait sa chaîne, et Phalaia tremblait de plus en plus, peinant à se concentrer sur son miroir.
    Il était temps d'en finir.
    - Ainsi la justice de Séluné s'abat sur toi, Shadar.
    Au même moment, dans les affres du combat, le miroir que Phalaia fixait tomba au sol pour se briser en milles morceaux, déclenchant un cri enragé. Avant de changer d'avis, Aendis tira d'un coup sec qui résonna longuement dans l'écho des os brisés.
    - Je suis désolée d'en avoir dû arriver là, Phalaia, murmura Aendis en reculant, le pas tremblant, pour s'agenouiller au sol. Sa détermination vola en éclat une fois la chose faite et elle ne retint plus les larmes qui avaient manqué de la faire faillir.
  • silivren7
    silivren7 Member Messages: 64 Utilisateur Arc
    Son coup circulaire avait fait reculer les ombres, lui permettant de jeter un coup d'œil vers la prêtresse et l'assassin. Ce qu'ils y virent déclencha la fureur de Trancheuse.
    - Non !
    La rage incandescente de l'épée le frappa de plein fouet et il chancela en gémissant une plainte étouffée entre ses dents. Trancheuse lui broyait le crâne de puissance et lui vrillait la tête d'une litanie morbide qui parlait de faim inassouvie et d'un régal ensanglanté.
    - Fala, je veux manger ! Sa vie est pour moi !, éructa-t-elle, rendant sa voix enragée. Attaque ! Tuons !
    Poussé par sa folie, il se désintéressa des ombres, et de Zaphira qui, blessée à de multiples endroits, avait posé un genou à terre, pour se précipiter sur Phalaia, espérant s'abreuver de ses ultimes gouttes de vie. Mais l'assassin était belle et bien morte et son corps, entièrement fait d'ombre, se désagrégea rapidement. Trancheuse se planta violemment dans le parquet, sifflant entre les dernières volutes ombreuses.
    - Rah !
    Falawël sentit que, cette-fois ci, Trancheuse était arrivée au bout de sa patience. Enragée par son combat contre eux-mêmes et affamée par l'odeur du sang, elle n'avait plus qu'une chose en tête : enfin assouvir son désir impérieux.
    Quitte à le supplier pour qu'il accepte de la laisser se lâcher.
    - Du sang... Soif... Allez Fala...
    Ses mains tremblèrent sur la garde et il ne retint pas l'épée qui commençait à se dresser vers Zaphira. Aendis, ses larmes taries, releva la tête pour s'adresser à eux d'un ton calme et digne.
    - Trancheuse ... ça suffit, vous aurez d'autres occasions de boire, je peux vous l'assurer. La lame bleutée s'assena à quelques millimètres de la forme prostrée de Zaphira. Tremblant de tous ses membres, il resserra sa prise sur la lame agitée de soubresaut.
    - Vous avez d'la chance.... qu'elle m'aime bien...
    - Une guerre se prépare et il y'aura des soldats de chaire et d'os, leur dit Aendis, tentant certainement de rassurer Trancheuse. La prêtresse avait le teint encore plus pâle que d'ordinaire et ses yeux témoignaient de sa fatigue extrême. Elle paraissait vidée de toute énergie.
    Trancheuse reflua brusquement, lui rendant le contrôle total de son corps, et il trébucha jusqu'à s'appuyer contre un mur, ne faisait plus confiance à ses jambes pour le retenir. Sa subite faiblesse le prenait par surprise, tant Trancheuse avait puisé en lui. L'épée tinta au sol, alourdie par la colère, et siffla méchamment dans sa tête.
    « J'ai faim. Tout ces combats sans une goutte de sang. J'ai faim, Falawël. J'ai faim, il me faut me nourrir. J'ai faim, maintenant. J'ai faim, mon petit. »
    - Arrête ta litanie... mal au crâne... Il haletait sous la fatigue et la douleur. Indifférente, comme toujours lorsqu'elle avait dépassé un certain stade, Trancheuse se fit plus insistante.
    - Vous êtes blessé Falawël ? Il gronda, méfiant, contre la prêtresse qui s'était avancée. Dépossédé de la possession de Trancheuse, de ce torrent de force et de puissance, ses craintes revenaient le hanter.
    - J'vais très bien. Pleine forme. « Je peux prendre sa vie, si tu veux… » susurra Trancheuse. Il secoua légèrement la tête pour la chasser, ignorant ses blessures et ses membres tremblants. A son grand soulagement, Aendis n'insista pas et se dépêcha auprès de Zaphira, toujours agenouillée à terre, visiblement éreintée elle aussi.
    Falawël sentit soudain le besoin urgent de sortir de cette maison, de retrouver l'air libre, et surtout quitter Padhiver au plus vite pour satisfaire Trancheuse qui n'en finissait pas de chuchoter dans sa esprit fatigué.
    - Faut qu'elle mange... Sortir de la ville... vite..., marmonna-t-il faiblement en titubant vers les escaliers. Aendis releva la tête de Zaphira pour le fixer.
    - Demandez les soins d'un prêtre dehors Falawël avant ça. Et dites aux gardes de monter pour récupérer Zaphira.
    Elle se pencha vers Zaphira, lui disant doucement :
    - Ne t'inquiète pas, mon chou, tu n'as rien de grave ... mais je n'ai plus la force de te soigner après cet affrontement contre Phalaia.
    Falawël haussa les épaules devant la scène, et le conseil émis. Marmonnant toujours entre ses dents, il s'engagea dans les escaliers.
    - J'vais très bien... Personne me touche... Sa vision devait être plus floue qu'il ne le croyait puisqu'il rata une marche et bascula sous le poids de Trancheuse, finissant quelques marches plus bas, plus ou moins accroché à la rambarde. - T'es lourde, Trancheuse... Faut que tu maigrisses...
    « Lourde, moi ? Qui n'ai rien mangé ?! Qui suis affamée ?! »
    - Ah, non, j'ai rien dit...
    « Lourde, moi ? Que la faim tenaille ? Je veux du sang, petit ! J'ai si faim… »
    - Tu vas manger, tu vas manger ! Plus haut Aendis récupérait la tenue et la dague de Phalaia qui n'avaient pas disparu, les manipulant délicatement pour ne pas se couper. Falawël sortit de la maison, gémissant sous le soleil encore haut, et s'en partit vers les portes de la cité les plus proches, ignorant le garde et la demande de la prêtresse. Le voyant sortir toutefois, le garde se précipita dans la maison.

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