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[HistoireRP] Journal d'un mage déchu
olykun
Member Messages: 47 Utilisateur Arc
Cher Journal,
Voilà bien longtemps que je voulais écrire...
Ecrire sur ce qui s'est passé est vain, j'ai enlevé la vie à de pauvres innocents, je vivrai avec ce poids toute ma vie... Je n'ai pas été assez fort pour maîtriser ce pouvoir, et mes arcanes se sont retournées contre moi dans un moment de faiblesse...
Il y eu d'abord Shamash. Alors que nous étions en renfort chez les Portefaix à la Porte de Baldur pour une mission de grande importance, Shamash m'a demandé de rentrer à Tol Nilde. Nous n'avions pas évoqué ce nom depuis plusieurs lunes. Cela faisait déjà quelques jours que je le voyais défaillir. Il était trop fier pour admettre la triste vérité : Bahamut s’apprêtait à le rappeler auprès de lui...
Je n'avais encore jamais utilisé ce portail que j'avais mis au point en griffonnant sur un parchemin après de longues études. L'état d'urgence a fait que j'ai du ouvrir ce portail. Je ne savais alors pas s'il allait fonctionner. Quelle fut ma surprise lorsque je l'ai vu apparaître devant nous.
Nous étions maintenant rentré chez nous. Le temps n'a pas eu d'emprise sur mon île, qui est restée comme je l'ai abandonnée. La nostalgie s'est emparée de moi lorsque mes pieds ont a nouveau foulé ce sol.
Laurenor était bien surprit de me voir. Je suis heureux du travail qu'il a accomplit pendant notre absence. J'ai eu raison de le choisir comme intendant, le peuple l'apprécie et la reine Amlaruil le connait très bien.
Quoi qu'il en soit, le voyage a eu un effet néfaste sur mon protecteur. La téléportation l'a grandement affaibli. Je l'avais mis en garde mais il voulait à tout prix revoir son lieu de naissance. Je me faisais aider de Laurenor pour transporter Shamash dans ses appartements. De toute ma vie, je ne l'avais jamais vu lâcher son bouclier au sol. Même dans la souffrance, cet *Quiiiiiick* me demandait pardon de lui infliger tout ceci. Ce n'était pas à lui de s'excuser, car si je suis de ce monde, c'est grâce à sa protection et ses conseils avisés... Mon vieil ami écailleux allait me quitter...
Nous lui apportions de l'eau, des changes... Tout ce qu'il voulait, c'est que je demeure prés de lui. Il était hors de question de le laisser.
Alors que j'étais là à serrer sa main dans les miennes, je me forçais à ne pas pleurer.
"- Sire
- Non Shamash, économisez vos forces, restez avec moi.
- J'aimerai vous dire que je vais bien, que j'ai besoin de repos pour que nous puissions repartir, mais je sais que je suis sur mon lit de mort. Mon temps est venu, mon Sire. Tant que je le peux, j'aimerai vous dire que j'ai été honoré de vous servir. Je regrette simplement de partir ainsi et non sur le champ de bataille, sacrifiant ma vie pour sauver la vôtre...
- L'honneur est mien, mon ami. Vous m'avez déjà sauvé, vous ne vous en rendez pas compte, mais je ne serai pas l'homme que je suis devenu sans vous. Vous avez été un frère, un père, un professeur, un protecteur. Mais vous avez surtout été un ami authentique, sincère et loyal. Fermez vos paupières, maintenant, reposez vous.
- Vous m'avez appris autant que j'ai pu vous instruire. Sans vous, je n'aurai pas su qui j'étais ni d'où je venais. Vous avez raison, je vais fermer les yeux un petit moment..."
Alors qu'il prononçait ses paroles, je sentais son étreinte se relâcher, je sentais la vie s'échapper de lui...
Il ferma les yeux, à jamais...
Dans un éclat de sanglots, je cria au point d’inonder la pièce de ma souffrance...
Le lendemain, nous avons fait honneur à sa mémoire lors d'une magnifique cérémonie. Il repose désormais au sommet de la colline foudroyée, non loin du palais...
Cela me déchire le cœur d'écrire tout cela, mais Abbas Khun pense que c'est une bonne chose que je couche mes pensées sur le papier... Il est vrai que cela me soulage...
A demain, cher journal. Je te parlerai cette fois ci de ma seconde cicatrice : Shi'larel.
Voilà bien longtemps que je voulais écrire...
Ecrire sur ce qui s'est passé est vain, j'ai enlevé la vie à de pauvres innocents, je vivrai avec ce poids toute ma vie... Je n'ai pas été assez fort pour maîtriser ce pouvoir, et mes arcanes se sont retournées contre moi dans un moment de faiblesse...
Il y eu d'abord Shamash. Alors que nous étions en renfort chez les Portefaix à la Porte de Baldur pour une mission de grande importance, Shamash m'a demandé de rentrer à Tol Nilde. Nous n'avions pas évoqué ce nom depuis plusieurs lunes. Cela faisait déjà quelques jours que je le voyais défaillir. Il était trop fier pour admettre la triste vérité : Bahamut s’apprêtait à le rappeler auprès de lui...
Je n'avais encore jamais utilisé ce portail que j'avais mis au point en griffonnant sur un parchemin après de longues études. L'état d'urgence a fait que j'ai du ouvrir ce portail. Je ne savais alors pas s'il allait fonctionner. Quelle fut ma surprise lorsque je l'ai vu apparaître devant nous.
Nous étions maintenant rentré chez nous. Le temps n'a pas eu d'emprise sur mon île, qui est restée comme je l'ai abandonnée. La nostalgie s'est emparée de moi lorsque mes pieds ont a nouveau foulé ce sol.
Laurenor était bien surprit de me voir. Je suis heureux du travail qu'il a accomplit pendant notre absence. J'ai eu raison de le choisir comme intendant, le peuple l'apprécie et la reine Amlaruil le connait très bien.
Quoi qu'il en soit, le voyage a eu un effet néfaste sur mon protecteur. La téléportation l'a grandement affaibli. Je l'avais mis en garde mais il voulait à tout prix revoir son lieu de naissance. Je me faisais aider de Laurenor pour transporter Shamash dans ses appartements. De toute ma vie, je ne l'avais jamais vu lâcher son bouclier au sol. Même dans la souffrance, cet *Quiiiiiick* me demandait pardon de lui infliger tout ceci. Ce n'était pas à lui de s'excuser, car si je suis de ce monde, c'est grâce à sa protection et ses conseils avisés... Mon vieil ami écailleux allait me quitter...
Nous lui apportions de l'eau, des changes... Tout ce qu'il voulait, c'est que je demeure prés de lui. Il était hors de question de le laisser.
Alors que j'étais là à serrer sa main dans les miennes, je me forçais à ne pas pleurer.
"- Sire
- Non Shamash, économisez vos forces, restez avec moi.
- J'aimerai vous dire que je vais bien, que j'ai besoin de repos pour que nous puissions repartir, mais je sais que je suis sur mon lit de mort. Mon temps est venu, mon Sire. Tant que je le peux, j'aimerai vous dire que j'ai été honoré de vous servir. Je regrette simplement de partir ainsi et non sur le champ de bataille, sacrifiant ma vie pour sauver la vôtre...
- L'honneur est mien, mon ami. Vous m'avez déjà sauvé, vous ne vous en rendez pas compte, mais je ne serai pas l'homme que je suis devenu sans vous. Vous avez été un frère, un père, un professeur, un protecteur. Mais vous avez surtout été un ami authentique, sincère et loyal. Fermez vos paupières, maintenant, reposez vous.
- Vous m'avez appris autant que j'ai pu vous instruire. Sans vous, je n'aurai pas su qui j'étais ni d'où je venais. Vous avez raison, je vais fermer les yeux un petit moment..."
Alors qu'il prononçait ses paroles, je sentais son étreinte se relâcher, je sentais la vie s'échapper de lui...
Il ferma les yeux, à jamais...
Dans un éclat de sanglots, je cria au point d’inonder la pièce de ma souffrance...
Le lendemain, nous avons fait honneur à sa mémoire lors d'une magnifique cérémonie. Il repose désormais au sommet de la colline foudroyée, non loin du palais...
Cela me déchire le cœur d'écrire tout cela, mais Abbas Khun pense que c'est une bonne chose que je couche mes pensées sur le papier... Il est vrai que cela me soulage...
A demain, cher journal. Je te parlerai cette fois ci de ma seconde cicatrice : Shi'larel.
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Réponses
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Cher Journal,
Je devais t'écrire depuis bien longtemps, mais entre mon poste au sein des Veilleurs et l'appel à l'aide de Bruenor, je n'ai pas trouvé le temps. L'erreur est maintenant réparée, je dois te parler de mon seul et unique amour : Shi'larel.
C'est mon ami Skazilo qui me présenta Shi'larel au détour de la Rue Coriol. Je restais pantois devant autant de beauté et de grâce naturelle. Descendante de la lignée Oblodra, Shi'larel est une drow. Peu m'importait la couleur de sa peau quand j'ai vu dans ses yeux la couleur de son âme. Je sentais la présence de Corellon chez elle, et pour cause, c'est une paladine de notre Saint Père.
Je me rappellerai toujours les différentes mises en garde de Shamash à son égard. Cela le chagrinait que je puisse tomber amoureux d'une drow. Moi qui suis promis au trône de Tol Nilde, je ne peux décemment pas m'unir à une drow. Je comprends parfaitement la problématique, mais les humains ont un dicton que j'aime leur emprunter : le coeur à ses raisons, que la raison ignore.
Lorsque j'étais en sa présence, je me sentais apaisé, léger, et tellement serein... Lorsque je prenais sa main, mon coeur batait la chamade. Quand je portais mes lèvres aux siennes, j'étais transcendé.
J'étais, oui... J'étais...
Alors que nous prévoyions une date pour notre mariage, Corellon me consacrait mage de givre. Peu de temps après, il assignait une lourde mission à Shi'larel. Elle devait partir, sans aucune date de retour. Après une longue discussion, et après avoir essayé toutes les solutions, la seule possible était la séparation.
Je ne verrai plus son fils, Nalfein. Un être doux et tendre, drow seulement par la couleur de sa peau, mais une âme aussi pure que celle de sa mère.
Je ne serrerai plus sa main dans la mienne, je ne pourrai plus caresser ses cheveux, ni remettre cette petite mèche folle derrière son oreille, comme j'avais l'habitude de faire...
Je ne comprends toujours pas pourquoi notre Saint Père nous a fait nous rencontrer pour ensuite nous séparer... Je n'avais jamais aimé auparavant, et lorsque je vois les ravages que cette séparation à fait sur mes arcanes, je ne veux plus jamais tomber amoureux... Peut être suis je destiné à rester seul, rentrer à Tol Nilde pour gouverner, que sais je...
Je vais m'arrêter la pour aujourd'hui, mon cher Journal, Salih court de partout dans les couloirs de la forteresse pour me trouver, un conseil m'attend.
A très bientôt pour continuer la suite de ma descente aux enfers...0 -
Cher Journal,
Je n'arrive pas à dormir... Alors je me saisis de ma plume pour te parler, peut être trouverai je le sommeil après ça...
Je n'arrête pas d'avoir ces mêmes images qui défilent dans ma tête... Cette sensation de débordement, de trop plein. Ce moment de faiblesse ou j'ai lâché la pression, au mauvais endroit, au mauvais moment...
C'était trop intense, une très forte douleur... Tout ce givre accumulé m'étouffait, je me sentais prisonnier de mes arcanes... C'en était trop, je ne pouvais plus garder le contrôle.
C'est alors qu'il y eut cette nova de givre... Tout ce trop plein quittait mon corps, en une fraction de seconde, tout se figeât autour de moi. Je rouvris les yeux et je constatait que la glace avait figé tout ce qui se trouvait autour de moi. Pire encore, certains stalagmites empalèrent de pauvres innocents. Je voyais tout ce sang qui coulait sur la glace... Je me rappelle cette odeur, celle du sang fumant sur la glace, de la mort...
Et ce pauvre garde... Il m’attrapât par le bras, et il resta agrippé a celui ci. Trés vite, son bras se gela sur moi, et lorsqu'il voulu se dégager, son bras resta collé, lui au sol, se vidant de son sang...
Mais le pire dans tout ça, c'est que cette explosion ne m'avait en rien libéré, pire encore, elle nourrissait de nouvelles parcelles de givre en moi. J'ai tenté de fuir, de courir loin à l'abri des passants, je tentais de contenir la prochaine nova. Je n'ai eu le temps de faire que quelques mètres quand une nouvelle explosion se produisit.
Je me suis abrité au pied de l'arbre élémentaire de l'enclave, pensant que je toucherai moins de monde cette fois ci... Je m'écroula sous l'arbre, esclave de mes arcanes. J'ai quand même trouvé la force pour appeler Poeri à l'aide d'un simple sortilège de télépathie.
Il arriva le plus vite qu'il pu, mais déjà 3 explosions s'étaient produites... Les gardes se rassemblait par dizaines autour de l'arbre, tentant de contrôler la foule et de les écarter de moi...
Je pleurai de douleur, je voulais mourir dans l'instant, je ne supportais pas cette sensation. Poeri a utilisé ses arcanes de feu pour résorber mon givre. Cela fonctionna car peu avant de m'écrouler au sol, j'ai senti quelque chose me quitter... Une sorte de vapeur noire qui se réfugia dans les fougères au pied de l'arbre...
Je tombais au sol, épuisé, vidé, torturé au plus haut point par mes propres arcanes...
On m'emmena en prison planaire, enfermé dans une bulle, en quarantaine... Mais, je te parlerai de tout cela une prochaine fois, mon journal... Trop de mauvais souvenirs sont revenus à ma mémoire en écrivant tout ceci...0
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